C'est grâce à la Chaîne Parlementaire (oui, j'avoue faire partie de ceux qui regardent la Chaîne Parlementaire un vendredi soir) que j'ai fait la connaissance de Jean Marc Borello.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cet homme à la stature imposante, à la voix rocailleuse et à l'accent chantant, est loin de pouvoir laisser indifférent! Du haut de son 1,80 m on a l'impression qu'il nous toise, qu'il nous sonde pour savoir si l'on est digne d'intérêt, si les paroles que prononce son interlocuteur sont dignes de confiance.
La Chaîne Parlementaire a dressé un portrait assez sobre et intrigant de cette personnalité peu banale. Fils d'ouvrier du Sud de la France, il embrasse tour à tour les carrières d'Educateur Spécialisé, Conseiller ministériel, Directeur de centre d'hébergement pour demandeur d'asile, créateur de centre de lutte contre la toximanie des mineurs, restaurateur, directeur général d'une des plus grandes boîtes de nuit parisienne et instigateur d'une des entreprises de l'écononmie sociale et solidaire les plus prospères de France.
Grâce à son envie de luttes, son dégoût de l'injustice sociale et sa passion pour les laissés pour comptes et les écorchés vifs, il a réussi à fédérer des acteurs de tout bord politique, de milieux tôtalement hétérogènes pour créer des entreprises de l'insertion sociale et permettre à des milliers de personnes de sortir la tête de l'eau depuis près de 15 ans.
C'est ce genre de personnages incroyables qui donnent un sens à la notion d'engagement, et de défi à la fois personnel et à l'échel d'un groupe humain.
Il m'a presque fait regretter mes propos souvent narquois sur le fabuleux destin des gentils bénévoles associatifs, qui, désorganisés, font parfois plus de mal que de bien. Quand je songe à ceux-là, me vient immédiatement en tête le bon vieil adage "l'enfer est pavé de bonnes intentions".
Borello, la mêche rebelle et le coup de gueule facile, incarne à la perfection un autre visage du social, de l'insertion et de l'entrepreunariat, un aspect plein d'aspérité et de complexité qui donne furieusement envie de s'impliquer à son tour, de se sortir la tête de l'eau, de remonter ses manches et d'essayer de rendre le monde un peu moins pire qu'il ne l'était lorsqu'on s'est levé.
Loin des angélismes et du manichéisme qu'ont retrouve parfois dans le discours des porte-paroles de certaines associations, il va chercher les forces vives et l'argent nécessaire aux projets qu'il soutiend pour leur permettre une viabilité financière, et même - comble du luxe pour ce type de projet - de dégager des bénéfices.
Je vous conseille vivement de faire un tour sur le site du groupe SOS où vous pourrez vous faire une idée de l'éventail de ses domaines d'intervention (éducation/formation, entreprises d'insertion, commerce équitable, santé et social)
Et si vous avez envie d'entendre la voix chantante de sieur Borello, c'est par ici, sur le site de France Info
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