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4.9.13

L'effet Oprah winfrey

Ladies and Gentlemen, si le nom d'Oprah Winfrey la papesse de l'audimat américain et des talk shows grandiloquents ne vous dit rien, c'est que vous avez manqué un épisode important de la culture américaine de ces 20 dernières années.

Cette femme, au physique commun, est pourtant une personnalité d'exception, c'est une des 1eres femmes noires multimillionnaires. Elle a influencé toute une génération de femmes et d'hommes. J'avoue être pour ma part particulièrement touchée, non pas tant par la personne en elle-même que par toutes ces figures héroïnes du quotidien qu'elle traîne dans son sillage.

Pour en savoir plus sur elle, n'hésitez pas à visionner ce joli reportage diffusé gratuitement sur ARTE 7 pendant encore quelques jours. Après il faudra passer par la case "money, money"



Bonne fin d'après-midi à tous

28.8.13

Je suis mon propre chemin



Trois mois ont passé depuis que ma maladresse légendaire m'a amenée aux urgences pour cause de doigt sectionné. Je suis passée par à peu près tous les états émotionnels possibles et imaginables:


  • O rage, ô désespoir:
Putain de bordel de merde, de sacripou de sacripan...mais c'est bien à moi que ce genre de chose peut arriver! Je suis vraiment trop une quiche! Peur de déranger pour un petit bobo, peur d'aller voir le docteur, et de passer pour la fille qui s'affole pour rien.
Résultat des courses, des tendons sectionnés, une belle infection, surinfection, un passage au bloc entre les mains d'un chirurgien à peine sorti des jupes de sa nourice, et des ordonnances multiples d'anti-douleur et de kiné
  • Douleur quand tu nous tiens...et bien tu ne lâches plus
Wouahou! un réveil de bloc opératoire, ça claque. Ca te met dans les vapes. Ensuite les jours qui suivent semblent être des jours sans fin. Tu es arrêtée deux mois, pour te permettre de consolider les progrès que tu fais en kiné, et éviter que tu ne sabotes le travail effectué par le chirurgien. Tu es le boulet de service. Tu ne peux pas te servir un peu de dentifrice ou ouvrir un bocal toute seule
  • Eye of the tiger..
Tu te laisses sombrer, et aller au pessimisme le plus sommaire. Tu bazardes toutes tes bonnes résolutions (sport, physique de rêve, bienveillance avec ton corps). Tu bouffes comme une truie, tu gères tes émotions comme un glouton, tu dévores et engloutis ta frustration et tes peurs de rester sur le bas côté.

Tu te rends malheureuse. Tu ne vois pas d'issue favorable.

Tu rends malheureux ton amoureux, qui semble chercher à tout prix une porte de sortie. Il n'en peut plus de voir ta gueule...enfin il en a marre de la soupe à la grimace, et la chasse au moindre centime. Oui, parce qu'en plus du bonheur de se coltiner un boulet übersexy en robe de chambre toute la journée, il se farcit aussi une cindirella pauvre, qui galère à assumer ses dépenses médicales. 
Il ne se passe plus rien sous la couette, il casque niveau financier, il se serre la ceinture, et retrouve une porte blindée le soir avant de se coucher. Oui, au passage, tu connais les pires déboires avec ton vagin, qui a décidé de la ramener à ce moment là. Tu te chopes une espèce d’eczéma vulvaire, et tu vas déballer ton intimité dans la moitié des pharmacies de la ville, pour avoir un remède (car ton gynéco, que tu contactes en mai, ne peut pas te recevoir avant décembre...à ce moment là tu as envie de te pendre, tellement tu as mal).

Tu fous la merde dans ton couple. Tu pousses l'autre à bout.

Vous prenez un peu de recul. Tu pars vivre ailleurs quelque temps. Et là....

Et là, tu comprends à quel point tu as déconné. Tu réalises que tu t'es fait beaucoup de mal, et indirectement à lui aussi. Tu te dis que tu ne peux pas laisser cette histoire s'étioler comme ça, après 7 ans....dont bien 5 ans de complicité, et ensuite 2 années quand même difficile.

Tu décides qu'il est vraiment plus que temps que tu prennes soin de toi, et que tu ravives la flamme.
Tu fais le tri dans tes vêtements: tes jupes roses poudrées taille 38, alors que tu fais un taille 48, tu les portes dans un container, tu brûles tes culottes en coton pilou pilou, tu tries tes produits cosmétiques et vires tes rouges à lèvres yves rocher saison 2006, tu achètes quelques articles coquins, tu mets en place le plan reconquête.

Reconquête de soi, reconquête de l'homme...

Tu es dans la spirale "eye of the tiger"


21.7.13

Je suis ronde et j'aime ça


Je vous vois venir à des kilomètres avec vos gros sabots...vous vous attendez à ce que je vous livre mon interprétation du kama-sutra pour femmes aux hanches généreuses, hein? Que nenni, ce sera pour un prochain post! ou pas d'ailleurs...
Je vais vous parler d'un "essai" que j'ai dévoré d'une traite ce week-end, à l'ombre des beaux tilleuls d'un jardin doré par le soleil. 

Je suis ronde et j'aime ça, Anne de Rancourt



Anne de Rancourt, à une séance de dédicace

Quoi de mieux que des lectures légères pour un été sous une chaleur de plomb? C'est un peu ce que je me suis dit en arpentant les rayonnages de ma bibliothèque municipale: du texte et du fun! Je suis tombée sur un texte au format rikiki, avec une couverture au rose acidulé et une sculpture bella-bomba (qui utiliserait probablement un 100 D si elle avait l'usage d'un soutien-gorge). Je suis ronde et j'aime ça se veut une compilation de chroniques humoristiques sur la notion de beauté et de graisse dans une société obsédée par les diktats de l'apparence et de la minceur (ayé, les grands mots sont lâchés).

Il se présente comme un texte hybride, une sorte de manuel de savoir vivre en société en présence de personnes rondelettes voire obèses, entrecoupé de saynètes de la vie d'une grosse, et d'un scénario à la bridget jones oversize qui fait plus (sou)-rire jaune, que (sou)-rire tout court.

Johanna Dray, mannequin grande taille, citée par de Rancourt page 101. Elle assume ses formes: 
100 de tour de poitrine, 46 du haut, 48 du bas.

Mon avis, l'avis d'une ronde, taille 46-48

Toccara Jones, crédits photos rolling-out.com



Ce qui se veut un panégyrique de la rondeur (et des formes assumées) force un peu trop le trait et manque, en ce qui me concerne, de sincérité et de substance (cela est sûrement du à son format si court, 114 pages).     Le tout aurait peut-être gagné en authenticité, si le texte avait pris la forme autobiographique. Ce n'est pas un témoignage que l'auteur, Anne de Rancourt, nous présente, mais plutôt une exhortation à se sentir belle avec des formes, à faire fi des critiques et du poids des conventions. Pour preuve les sous-titres de ses chapitres : "réhabilitons la grosse" p.56, ou encore "ronde c'est beau" p.71 ou "l'amour avec une ronde" p.75-80 (sans doute pour moi, le pire passage du livre).
       En soi ce n'est pas mal écrit et l'intention est louable: mettre en lumière le fait que des femmes avec ce qui peut être vu comme un surpoids, ont le droit de se sentir belle et en harmonie avec leur corps. C'est dit sur un ton qui se veut léger, ça englobe et convoque tout un tas d'exemples, de références historiques et artistiques sur la perception du corps de la femme, et des plaisirs insoupçonnés qu'il renvoie. On y convoque même le corps médical (mention spéciale page 47, car "Gérard Apfeldorfer, Jean-Philippe Zermati et Marcel Rufo sont même convoqués et bénis).

Clémentine Desseau, mannequin grande taille française, faisant carrière aux USA. Crédits photos: ouest-france

      Mais c'est justement cet aspect artistico-humoristique, cette volonté de faire sourire à tout prix à coups de calembours, qui m'a failli faire voleter dans les bosquets mon petit manuel rose. Les "bons mots" de l'auteur, moi j'ai trouvé ça  lourd, mais d'un lourd!...point trop n'en faut, Madame, pour garder un juste équilibre et un rythme de lecture endiablé. Et puis j'avoue que les références à la sculpture, à la pub et au cinéma, qui se voulaient savamment distillées (Botero, Karl Lagarfeld, Kate Moss, Orangina, Zola par l'entremise des Bougon-Dracard, au lieu des Rougon-Macquart) pour ma part, je les appréhendais comme des "néons rougeoyant marqueur de la culture générale étendue de l'auteur". Pardon c'est un peu long, pardon, je n'arrive pas à orthographier naturellement"auteure" pour faire référence à un auteur de sexe féminin. Pour moi, c'est une hérésie, c'est mon côté veille France.

   Ne vous méprenez pas, hein, je n'avais pas envie de descendre en flèche ce petit livre, mais juste d'apporter mon ressenti.

   Pas facile de me faire avaler qu'une révolution globale à grande échelle est en marche, quant à faire accepter les gros dans nos sociétés. J'ai beau avoir regardé des heures et des heures de Carmimola et son "Belle toute nue", baver d'admiration devant les photos de Tara Lyn, Toccara Jones, applaudir Stephanie Zwicky, Danièle Ahanda et toutes ces figures inspirantes de la blogosphère, moi je me trouve quand même pas glop avec mon big popotin.

crédits photos: heartandsoul.com

   Je fais quelques efforts pour ne pas m'asséner les pires insultes du monde quand je croise mon reflet dans le miroir, ou quand mon chemin croise celui d'une balance, mais le chemin de l'acceptation est long. Je pense aussi que ce qui m'a énervé dans ce bouquin c'est la tentative un peu gauche de dire qu"'être ronde c'est chouette". Ce n'est pas en soi un drame, mais c'est loin d'être fun quand on s'essouffle pour un rien, qu'on ne peut pas mettre de jupe longtemps en été, sous peine d'avoir l'intérieur des cuisses griffé à la fin de la journée, que c'est relou de s'habiller en VPC.
Il faut juste, quand on est rond, voire obèse, trouver un juste équilibre, habiter son corps, en bougeant et en le tonifiant, tout doucement, tout en ne tentant pas de maigrir de 20 kilos en 3 jours en s'affamant et en suant sang et eau sur un vélo d'appart' ou engoncé dans une combi de sudation, en pensant ressembler à Gisele Bündchen.

"Les 10 commandements" de la grosse, p.69. Ça vous inspire?

Je vous laisse avec la préface du livre, qui en soi, est déjà tout un programme:

"Je dédie cet ouvrage à celle sans qui rien ne serait arrivé, et qui, dans un réflexe de lucidité a préféré mettre fin à ses jours, lorsqu'elle a appris que plus jamais je ne suivrais de régime amaigrisssant. J'ai nommé: Ma Balance."

Je suis ronde et j'aime ça, d'Anne de Rancourt,
Préface de Claude Villers
Edition Chiflet et Cie, Paru en 2007,
117 pages

NB: Anne de Rancourt, est plus connue pour son ouvrage "Comment élever un ado d'appartement" adapté depuis pour la scène

Et vous qu'en pensez-vous? La révolution ronde, et l'acceptation de soi, est elle en marche en France?

17.7.13

Retour à la case départ



Holla chicos et chicas!

Après avoir annoncé en grande pompe il y a plus d'un an que je lançais mon auto-entreprise, m'être fièrement lancé à bras le corps dans l'aventure tout en y laissant quelques plumes, je fais un micro bilan. L'auto-entreprise c'est bien pour toi si:

  • ta/ton partenaire est le beau fils Rockfeller, reçoit une pluie d'euros, dollards, pezetas, et peut subvenir à vos besoins communs sur une période incertaine et indéterminée (le temps que ton activité décolle et que tu aies un fichier clients/prospects conséquent)
  • tu n'es pas du style à stresser, et à avoir peur de l'avenir (vraiment là, mon fils/ ma fille, je t'assures passe ton chemin, car du kilo de stress, des nuits blanches, tu vas en manger)
  • tu ne mènes pas grand train et n'a pas de gros besoins financiers
  • tu aimes te vendre, tu as une confiance en toi et en tes capacités indéboulonnable (ce qui n'était clairement pas mon cas...et oui, si tu suis le blog, tu sais que j'ai traversé un épisode dépressif assez long. Aujourd'hui, je suis encore sous traitement, mais ça va un peu "mieux")
  • tu as une idée d'activité de niche (avec peu de concurrence) sur laquelle tu pourras bien te positionner, ou bien tu as un positionnement très ciblé qui permet de te distinguer de ta pléthore d'adversaires/confrères (moi, perso je faisais/fais de la rédaction, et du site web, plus large et répandu, tu meurs)
Exemple d'activités de niche: "joueur de harpe péruvien, community manager dans l'agro-alimentaire, bloggueuse beauté ethnique, commercial pour la réfrigération de cuisine de restaurants, rampailleur de chaise, homme politique honnête, serrurier pour portes blindées, taxidermiste, bon j'arrête...
  • tu surkiffes la paperasse, les coups de téléphone aux administrations, et les hotline d'enfer
  • tu as une santé on the top (moi, j'ai un mal de dos omniprésent, et cette année, je me suis tranché un doigt....j'ai donc connu 2 putains de mois sans aucun revenus, aucune prise en charge et des factures kiné, médicaments non remboursés à n'en plus finir)
  • tu as des économies pour voir venir ou un travail alimentaire, réellement rémunérateur (pour ma part, je travaillais moins de 20h/semaine pour 500€...ma demi-part du loyer étant de 290€. Ça a été chaud patate de finir les mois, même avec des clients ponctuels de l'auto-entreprise)
Je finis ce 1er semestre 2013 sur les rotules, après m'être rongée les sangs une bonne partie de l'année, et de la précédente. Ma foi, l'année 1 est la plus difficile, mais ça me permet aussi de prendre le pouls d'une vie qui pourrait être la mienne.

J'aime pouvoir travailler de chez moi (sur mon mac ou mon pc), mais c'est compliqué en couple dans un 2 pièces d'avoir un réel espace de travail qui ne soit ni la chambre, le salon, la salle à manger, tant en terme d'espace que de temps.
En tout cas, même si la prospection de clients n'a pas été des plus efficaces, me lancer m'a permis de me remotiver pour ma recherche d'un emploi salarié, et j'ai eu 4 entretiens d'embauche ces 6 derniers mois (dont 3 sur un moi)...Truc de ouf malade pour moi, qui n'est eu qu'un entretien auparavant sur 14 mois!!!

Je suis contente d'avoir essayé de travailler en indépendant mais sous cette forme, l'activité que j'ai mise en place n'est pas viable. Je pense me radier du statut d'auto-entrepreneur, et peut-être continuer sous la forme associative, avec moins de pression, un angle d'attaque moins sérieux et plus décalé, et tout simplement donner libre cours à mon imagination.

La case est différente, les fondations sont un peu moins bancales, et la résidente essaie malgré tout de sourire.

Et vous, vous vous verriez vous lancer dans une activité en indépendant

3.1.13

Bonne année 2013


Holla, hollo

Bonne année 2013 à toutes et à tous! Je vous la souhaite passionnante, exaltante, reposante ou fulgurante! En un mot, comme en cent, j'espère que vous pourrez accomplir ce que vous souhaitez et en ressortirez plus forts.

2012 a été pour ma part une sacrée année! Lancement de mon activité en tant que freelance, thérapie pour continuer à avancer encore et toujours, reprise en main de mon body (et oui, j'ai perdu plus que quelques grammes finalement), réconciliation avec certaines personnes de mon entourage, consolidation de ma relation  avec mon homme, et nouvelles rencontres amicales....

Je suis passée de la léthargie et la peur, à la rencontre de l'Autre, et surtout de Moi-même.

Ça fait très gourou de l'au delà tout ça, mais je vous assure que ça fait un bien fou de se considérer avec bienveillance et de se donner le droit à l'erreur. La vie est trop courte pour ressasser ses blessures, il faut la croquer la pleine dents!

A bientôt pour de nouvelles aventures!

5.12.12

Less stress: pallier 2

Holla chicos and chicas,

Je profite de la soirée foot diffusé sur beIn de l'homme pour pianoter un peu, et vous faire part des quelques progrès du côté de mon trouillomètre, et de la réhabilitation de mon estime de soi!

Rien n'est plus instable que cette petite chose là, que j'essaie pourtant de faire grandir en moi, et de préserver, en dépit des nombreuses injonctions négatives que je m'adresse à moi-même à longueur de journée...
Vous connaissez l'adage?...
Garde tes amis près de toi, et tes ennemis plus près encore...
(d'ailleurs une amie à qui je présentais l'aphorisme m'a rétorqué que c'était du nessbeal (ou autre rappeur français), j'ai un peu eu la mâchoire qui m'en est tombée de la bouche devant une telle réplique! J'étais persuadée que c'était d'origine biblique! Après vérification, il semble que ça vienne du Prince de Machiavel, et que cela ait été popularisé par le 2e opus du Parrain de Francis Ford Coppola!) Mais je digresse, je digresse...

Et bien, j'ai comme l'impression qu'il me faut veiller constamment sur toutes ces pensées parasites/automatiques (ou ennemis) que j'ai assimilées comme faisant partie intégrante de ma personnalité...mais qui ne sont en fait que ma face cachée auto-destructrice. Il me faut veiller sur elles du coin de l'oeil pour déjouer leur pouvoir de nuisance, et être au quotidien un peu plus apaisée.
En ce sens, pas besoin de chercher à l'extérieur, dans le marasme et la morosité ambiante de quoi déprimer, je suis servie à domicile dans le petit théâtre de mon inconscient!

Je dois dire qu'en ce moment, ça ne va pas trop mal. J'ai de nouveau réussi à moucher une personne particulièrement énervante de mon entourage. Mais je me laisse aussi envahir par la honte et la culpabilité provoquée par une remarque un peu virulente d'un ancien/ d'un de mes pairs, au point de fondre en larmes. Et d'avoir toutes les difficultés du monde à m'en remettre en moins de 24h!!!

oui, l'être humain est plein de contradictions...et définitivement je suis un noeud depuis bien trop longtemps établi!

A bientôt les chicas, j'espère que de votre côté tout va bien!



14.11.12

Less stress, pallier Moins 0,5?


source: senego.com

Holla,

un billet extrêmement bref pour vous faire un retour sur ma croisade contre le stress! Si dans les premiers temps, mon combo anti-dépresseurs, sport, fleur de Bach semblait faire de l'effet et donc du bien...figurez-vous que cela n'a guère duré bien longtemps. 
Il m'aura fallu quelques contrariétés au travail, des soucis familiaux et des confessions inopinées des uns et des autres pour me faire vaciller et me mettre les nerfs à vif. Résultat des courses, en dépit du long week-end de début novembre (5 jours quand même), je suis dans un état de fatigue important. Mon thermostat de bonne humeur interne fait des siennes, et je me suis effondrée en larmes pendant 20 bonnes (et trèèèèèès longues) minutes devant un client important il y a quelques jours! Ce dernier m'avait fait une remarque un peu bourrue sur mon attitude, que je n'ai pas su digérer...et mon gyrophare de la paranoïa et de la mésestime de soi s'est mis à briller de mille feux dans mon cerveau....Je ne sais pas, et je n'ai jamais bien su réagir simplement aux critiques. Peut-être est-ce tout simplement parce que je me cramponne trop à l'image, et à la confiance que me peuvent me renvoyer les autres...
Inconsolable, j'ai été pendant plus d'un après-midi, et même le lendemain. En soi, rien de bien grave par rapport à mon client, qui a du repartir en se disant que j'étais une petite boule de nerfs bien fragile. Mais cette hypersensibilité et cette hyperémotivité me plombent. Là, j'aimerais vraiment m'en délester pour continuer à avancer....avoir l'impression que je suis vraiment sur la bonne voie.
Heureusement, des copines sont là...et rien de tel qu'un petit roïbos, quelques madeleines et deux ou trois barre de rire pour vous remettre d'aplomb une Poids Plume Noire...
Je vous raconte la suite au prochain épisode!

Si vous avez vos propres armes anti-coup de stress, ou coup de mou, je suis preneuse!

Edit: en ce moment, je retricotte. Mon petit appareil photo a rendu son dernier souffle, mais je vais essayer avec un portable de vous montrer mes petits bébés de laine.

3.10.12

Objectif: less stress, pallier 1


Holla chicas!

Vous ne m'avez pas beaucoup vu ces derniers temps, mais je n'ai pas manqué de scruter ce qui se passait sur vos blogs respectifs et de laisser ici ou là un commentaire.

Je me suis faite plus discrète, car j'avais l'esprit, et les dix doigts bien occupée par mon projet pro en tant qu'auto-entrepreneur. Mais pour corser le tout, pimenter la sauce et mettre du beurre dans les épinards, j'ai accepté (pour dire la vérité j'ai sauté sur) une opportunité professionnelle: travailler dans le secteur de l'intérim pendant quelques mois en tant que salariée.

Bon, je dois vous l'avouer les débuts ont été plus que corsés! J'ai enchaîné gaffe sur gaffe! Mon travail consiste à faire le premier "barrage", la première "sélection" des aspirants intérimaires. Je réponds à leurs questions au téléphone. Je les accueille en agence. Je réceptionne leurs dossiers de candidature.
Les procédures sont assez strictes, et les candidats nombreux! Il m'est arrivé de prendre un temps phé-no-mé-nal à l'accueil pour vérifier que tous les documents administratifs étaient réunis, d'intervertir le dossier de candidats, d'oublier de vérifier les visas et titres de séjours des candidats étrangers, d'affecter à des missions sans voir que ces dernières étaient déjà terminées depuis la veille.

Bref, j'ai été la calamity jane de l'agence!

Mon équipe fait preuve de patience.

Mais je dois avouer que c'est plutôt moi qui me mets et qui subit une pression monstre. Je viens en effet de vivre de très longs mois d'inactivité, et d'isolement social. Et là me retrouver en première ligne face à un public pas toujours bienveillant n'est pas une mince affaire. J'ai vraiment envie que les choses ses passent au mieux. Beaucoup trop peut-être. Et du coup, je pêche par excès de zèle ou de lenteur...Il m'est vraiment difficile de trouver le juste milieu.

Après en avoir parlé avec des amies, chouchou et mon psy, j'en suis venue à la conclusion que ce que je vivais n'était que le résultat de toute intégration pas toujours facile aux us et coutumes de la vie de bureau, et des entreprises ou vitesse, efficacité et sourire font partie de l'ADN de tous les employés. En tant que personne extérieure, on a parfois l'impression qu'ils agissent de façon naturelle, que cela est inné. Mais tout est en fait millimétré  codé, et maîtrisé....Et tous les nouveaux passent par une période de tâtonnement et d'acclimatation qui peut aller de quelques semaine  à 6 mois.

Pour ma part, j'ai l'impression d'être la reine des cruches. Et cela met vraiment à mal mon estime de moi-même.

Ma psy pense que les enjeux sont pour moi sur-dimensionnés  et que j'ai besoin de prendre plus de recul, pour protéger mon estime de moi-même. En fait, je suis tellement poreuse aux critiques et persuadée d'être méprisable, que le moindre incident, le moindre mot, la moindre remise en cause me plonge dans l'affliction et le dénigrement. Cela vient valider le fait que je sois nulle. J'ai un peu l'impression d'être un cavalier oeuvrant dans l'ombre, un cavalier de seconde zone qu'on a mis au premier plan, et qu'on va bientôt reléguer aux oubliettes.

Ma psy m'a donné quelques trucs pour ne plus abîmer mon estime de moi-même, et gagner un peu en assurance. Je suis allée vers elle car elle applique le principe des TCC, et notamment les théories de Fanget sur l'estime de soi.

                                                   Source: www.psychophilopensess.com

Le constat est sans appel: je laisse trop facilement le quotidien mettre à mal mon estime de soi, le regard et l'idée que je me fais de moi-même. Car j'ai énormément de mal à m'affirmer!
Dorénavant, le but que je me suis fixé est d'arrêter les pensées maladives et parasitent qui se bousculent dans ma tête, et m'empêchent de vivre les choses sereinement. 
Là, j'attaque chaque journée, la peur au ventre, des noeuds et des sanglots dans la voix. Je me réveille la nuit, et ma première pensée va à mon bureau...et je ressasse tout ce que j'ai foiré.
Je vais essayer de contrer ces pensées parasites, non pas par de simples pensées de réassurance. C'est du charabia pour vous? En gros au lieu de me dire "je ne suis qu'une grosse merde, je ne vais pas y arriver", et de me répondre "mais non, ça va le faire"...ce qui n'a absolument aucune efficacité. Je dois recontextualiser les choses et arrêter avec les pensées généralisantes, et leur apporter plus de corps, plus de précisions.

Proposition A: "je ne vais pas arriver à remplir un dossier"
Proposition B" Mais, si je vais arriver à remplir un dossier en moins de 20min, car je vais procéder méthodiquement par étapes, toujours les mêmes"

En adoptant plus de précision, il est alors plus facile de trouver des solutions...Bon, ça c'est pour la théorie!

Dès demain, je vais essayer de mettre tout ça en pratique. Et essayer d'oeuvrer en pleine conscience. A chaque fois que je me sens flancher, que je me sens nulle, je vais essayer d'observer dans le détail le fil des pensées négatives, pour les apprivoiser, et finalement réussir à les détricoter. Petit à petit. Tout en essayant de rester à l'écoute de mes interlocuteurs respectifs!

Finalement, c'est ça le défi de ma vie: réduire au silence mes pensées parasites et laisser la place à plus de positivité, et de bienveillance à mon égard. J'ai réussi à m'illustrer scolairement,  à provoquer admiration de mes profs, exaspération ou jalousie de la part de mes camarades de classe. Et j'ai toujours donné l'impression d'une grande force. Mais le colosse avait des pieds d'argile et les fondations de mon appréhension de moi-même étaient bien bien, mais alors bien trop fragiles!

Je sais que si je veux garder ce poste, et essayer d'en avoir d'autres par la suite, il me faut accepter d'être un peu imparfaite, d'être faillible. C'est ainsi que par la suite, je pourrais montrer mes vrais forces, me détendre un peu du string, et montrer ma vraie couleur!

La couleur de l'espoir et de la vie.

J'ai trop longtemps juré uniquement par le blues et le gris, aujourd'hui, je veux un arc-en-ciel et des nuances. Je veux pouvoir croquer la vie! Sans non plus gonfler comme un ballon de baudruche! sommatiser ou avoir le dos en compote!

Et vous quel est votre défi? votre challenge actuel?


24.8.12

L'affirmation de soi passe par des actes du quotidien

crédits photos: psychologies.com

     Je viens à l'instant même de remettre à sa place une personne, plus âgée que moi, qui incarne une figure d'autorité, sur son propre territoire, devant témoins, car j'estime avoir été lésée par une de ses actions.
.
        Il y a quelques temps cette personne m'a copieusement malmenée et prise de haut. Sur le moment, elle était tellement sûre de son fait, me targuant que j'étais dans l'ignorance et dans l'erreur, que je n'ai pas eu le courage de répliquer, et de maintenir mes positions.

     Ma maman m'a toujours appris qu'il n'était pas bon d'entrer en conflit avec les Anciens, les Blancs, les Hommes, les Riches, les canidés, les poissons rouges, les autres femmes noires, les marins-pêcheurs et j'en passe....
En clair, garde profil "bien" bas quoiqu'il se passe et quoiqu'il t'en coûte, poids plume noire!

      Résultat des courses, j'ai toujours fui le conflit, le combat, l'altercation. Et ça ne m'a pas  toujours aidée à garder une estime de moi-même en bonne forme. Loin s'en faut! J'avais surtout tendance en règle générale à ruminer les incidents, à être sur le moment paralysée par la peur de déplaire et de fauter. Et de m'auto-flageller pendant des heures voire des jours sur les choses que j'aurais pu dire ou faire. Et de trouver que je n'étais qu'une merde.Mais les choses changent....

    Aujourd'hui, j'ai fait un grand pas! J'ai osé revenir sur un incident, et faire entendre ma voix. Et je n'en suis pas peu fière. J'ai osé, pointé du doigt l'erreur d'un "petit monsieur", devant ses clients et subalternes. J'ai -aussi calmement que j'en étais capable - mis ce "petit monsieur" devant son manque de professionnalisme et d'égard à mon encontre. Il a nié les faits et s'est retranché derrière des explications qu'il se voulait scientifiques et dont il pensait qu'elles allaient m'impressionner. Une de ses lèches bottes a essayé de se voler à son secours. Et je l'ai battu froid, elle est donc rapidement retournée à ses occupations, et à laisser le petit monsieur entre mes griffes.

        Notre explication a duré 10 bonnes minutes où il se disait "surpris", ne plus se souvenir des faits, m'a dit qu'il était habituellement sensibilisé à ce type de problèmes...Blablabla. J'ai finalement eu droit à de misérables et pâles excuses bredouillé en serrant les dents...Lui ayant indiqué à plusieurs reprises, sa défaillance sur une des composantes principales de son métier, tout en louant le savoir-faire et savoir-être des ses collègues, il n'a pu que reconnaître, qu'il avait "peut-être" fauté...
Tout au long des 10 minutes, en dépit du fait qu'il essayait de me montrer que j'avais tord, je l'ai vu suer à grosses gouttes, par énervement, peur du scandale, par PEUR.... Il m'a tourné furtivement le dos, et j'ai vu sa chemise trempée...alors que la clim' était à fond.
      J'en ai jubilé! J'avais réussi à le faire descendre de son piédestal, grâce à mon arme et à mon atout le plus grand: ma capacité oratoire!
Ayant fait des études de lettres, je sais manier les mots, utiliser ceux qui font mouche, employer un registre particulièrement châtié. C'est donc sur ce terrain-là que je me suis engagée, et que j'ai le sentiment d'avoir gagné face à ce petit monsieur, auquel j'ai fait perdre la face.

      En soi, ça peut paraître ridicule de raconter par le menu détail cet incident. Mais pour moi, c'est vraiment le début de quelque chose.

     En me traitant de façon condescendante, ce petit homme m'a blessée dans mon amour-propre et indignée. Je me suis jurée que c'était la dernière fois que je laissais quelqu'un prendre autant d'ascendant sur moi, et me "prendre pour une conne"! Je vais devoir réussir à "savoir dire non", à "formuler une critique" de façon constructive. Pour mon salut, ma survie, pour que je puisse progresser à la fois dans le domaine de l'amitié, du travail, de mon regard sur moi-même, je me dois de ne plus avoir peur de décevoir, de froisser. Il me faut avoir confiance et m'affirmer.

Alors pour une dépressive sur la voix de la guérison, en soi, c'est tout un programme! 

Ce qui m'a aidé cet après-midi, c'est aussi, je pense les conseils et recommandations de mon thérapeute! J'ai essayé d'appliqué la technique du JEEPP
JE
EMPATHIE
EMOTION
PRECIS
PERSISTANCE
      J'ai indiqué précisément ce que je souhaitais, par ma critique, à savoir, que cette personne fasse preuve de plus d'attention à l'égard des demandes de ses clients, bien que cela ne soit pas toujours facile en toutes circonstances. 
  La technique du JEEPP, c'est une technique de communication et d'interaction avec les autres.
J'ai dit ce que j'avais à dire calmement, puis de façon plus corrosive. Je me suis mis à la place du "petit homme" en essayant d'adopter son point de vue, puis ai réitéré ma demande première.
Cela a abouti à ce qu'il me dise à la fin qu'il ferait plus attention la prochaine fois!

    Aujourd'hui, j'ai le sentiment d'avoir fait un petit bout de chemin dans la voie de l'affirmation de soi, et de la réhabilitation de ma propre estime. En vous écrivant ces lignes, je me sens toute fière, ragaillardie et apaisée. Je vous laisse, je vais savourer ma petite victoire personnelle!

Et vous, côté estime de soi, ça a toujours été le top du top? Vous aussi vous avez le sentiment de devoir faire des progrès?

Bon, je vous recommande, si vous en avez le temps, la lecture de ce dossier sur "l'affirmation de soi" sur précisément psychologies.com!...