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27.7.16

Etre enceinte en taille 48



Etre enceinte et devenir maman, c'est faire face à un océan de questions, et notamment savoir comment se vêtir convenablement. Je ne parle même pas réellement de look ou d'esthétique, mais simplement de confort et de praticité. Ce n'est pas simple pour une femme lambda, cela l'est encore moins pour une femme initialement maigre ou au contraire vraiment grosse. Grosse? C'est mon cas. Comme vous vous en doutez au titre de mon blog, je ne suis pas filiforme, j'ai au contraire une bonne enveloppe de graisse, ma carapace, que je traîne depuis plusieurs années. Au demeurant gironde il y a 6-8 ans, j'ai glisse petit à petit vers la case grosse/obèse.

Plusieurs personnes du corps médical ne se sont pas fait priées pour me rappeler que j'avais bien trop de poids, et que je devais être vigilante et me surveiller en permanence, dont mon médecin traitant...j'ai changé de généraliste depuis...La psychologie ne devait pas faire partie des cours qu'il a suivis assidûment... Une femme de corpulence normale est autorisée à prendre autour de 15 kilos. Dans mon cas mon généraliste ne m'autorisait qu'une prise de poids de 7 kilos, et me promettait l'enfer sur terre et moults complications pour mon foetus et moi, si je prenais plus.

Résultats des courses: au 1er trimestre, j'ai consulté une nutritionniste, bien plus fine que lui. Nous avons convenu qu'il était hors de question de faire un régime maintenant, au risque de s'exposer à des carences importantes. Elle m'a préconisé de varier au maximum l'apport en nutriments, protéines pour cette période si particulière. Elle m'a incité également à faire de la respiration pleine conscience et à m'écouter ( écouter mon corps, ses besoins, écouter ma faim). J'ai bien suivi ces conseils. Mais c'était sans compter sur les maux de grossesse, au 1er lieu desquels les nausées/vomissements. J'en ai eu jusqu'à 5 mois et demi, j'ai donc au début perdu 3/4 kilos. Mais je les ai progressivement repris. Au total, je pense avoir pris 12 kilos pendant cette grossesse, mais surtout à la fin du 2e et au 3e trimestre.

Bon nombre de personnes que je croisais tous les jours ou toutes les semaines ne se sont d'ailleurs pas rendues compte que j'étais enceinte. Je pense que c'est du au fait que certains n'étaient pas très observateurs, et que j'étais surtout en opération camouflage...Comprenez ne pas attirer l'attention, pour éviter les gestes et paroles déplacés de parfaits inconnus, ou de connaissances ( ça vous parle le "je peux toucher??" lancé alors que la personne a l'index sur votre nombril?). Il m'a aussi bizarrement au bout de quelques semaines été très inconfortable de porter mes jeans habituels...Or mes jeans, c'est la base de ma garde robe confortable. No jean, no life.

Etre enceinte en taille 48, c'est être une aberration de la nature


Armée de mon courage, de mon chéri, et d'un sac à vomi, je commence à arpenter les travées de magasins de 2/3 grandes enseignes, à la recherche de jean de grossesse. J'ai été enchantée de voir que Kiabi avait pensé à moi. J'ai donc dégainé la CB et acheté 1 jean de grossesse couleur pétrole, et un pantacour en taille 46-48. Je précise qu'à ce moment là je fais un 46...Et bien je ne les ai presque pas portés. Bien qu'ayant été essayés en cabine, ça s'est révelé une catastrophe à l'usage. J'étais engoncée, je me sentais ballonnée...Et ce n'était pourtant qu'un début. Je pense que ces jeans peuvent être bien, si à l'inverse de moi, vous n'avez pas les hanches larges, et surtout du gras aux jambes, et une bonne concentration aux fesses. Il y a une bonne ceinture de grossesse, mais pas assez d'élastane au niveau du jean. En arrivant au 3-4e mois, le jean ne passait plus les cuisses.

Je me suis rendue compte que dans les enseignes françaises, tu peux être enceinte et ronde...mais ne pas faire initialement plus de 44, voire d'un 46..Alors un 48 pensez-vous, c'est mission impossible!

Etre enceinte en taille 48, c'est faire du shopping en ligne ou ruser


J'ai eu du mal également avec les jeans H & M Mama. Il m' a fallu me rendre dans  2 magasins différents pour trouver finalement un 46. Leurs leggins sont néanmoins robustes et confortables. Mais en temps normal je déteste les leggings...ils sont devenus mes inséparables potes en fin de grossesse, quand j'avais du mal à me déplacer. Mais du 1er au 8e mois, il m' a fallu me rendre à l'évidence:
- je suis difforme
- je suis enceinte et difforme ( ou trop exigeante)
- je suis dans la mouise ( où est mon jean???)

Grosse enceinte, Verbaudet est mon meilleur ami/allié

Et c'est là que le génie de mon compagnon a fait des merveilles. Et pourquoi tu ne commanderais pas en ligne??...Oui, mais où?
Mes copines plus minces (mais vraiment beaucoup plus minces) m'ont vanté les mérites et qualités des tissus et coupes des vêtements Verbaudet femme enceinte. J'étais assez sceptique quant à mon cas personnel, et puis révélation! Ils font du 48!
Le gros plus des pantalons Colline, c'est le fait que tu peux choisir un modèle selon l'entrejambe. En gros si comme moi, tu fais autour d'1,60m et que tu as un gros cul, prends un bon entrejambe ( un 82 ou 85 cm et pas un 78), pour ne pas te retrouver avec la raie des fesses exposées, et contrainte de marcher en canard ( c'est du vécu, j'ai illico renvoyé le modèle pour un entrejambe plus grand). Le service client au téléphone m'a facilement indiqué la marche à suivre. Pas de frais supplémentaire payés. Autre bon point, les avis des utilisatrices qui permettent de jauger de la portabilité de la chose). Autre 3e bon point, les promotions, le club verbaudet qui permettent de s'en sortir pour pas trop cher.

In fine j'ai 4 pantalons de grossesse de cette marque: 1 jean gris qui a fait du 1er au 9e mois, 1 pantalon marron et un jean noir, un rouge. Il faut vraiment être vigilant quant à la coupe choisie. Le gris est le seul qui a tenu le choc tout le long. J'ai vraiment aimé pouvoir ajusté par des boutons cachés l'ampleur du bandeau de grossesse.


Grosse et très enceinte, New Look est mon sauveur

Côté haut, verbaudet, je n'appréciais pas. J'ai fondu en décembre sur le site New Look Maternité. Il se trouve que cela a coïncidé avec les soldes outre-Manche, j'ai donc fait une razzia sur les hauts (manches courtes, longues, débardeurs - je les trouvais moins criards que ceux d' H & M), les robes d'hiver, et de soirée (le 31 approchant, je ne voulais pas d'un jean). Bien m'en a pris. Ce que je n'ai en revanche pas aimé ce sont leurs collants totalement importables. La livraison était très rapide, ce qui m'a bien étonnée puisqu'on était en période de fête de fin d'année.
Au travail, je me souviens avoir eu des compliments sur les articles New Look qui avaient intégrés ma garde-robe. A ce moment-là, j'étais en grossesse sous-marine (entendre, je n'avais rien dit à mon chef), et j'étais bien contente d'avoir des robes et tuniques tendance, qui ne fassent pas "look de femme enceinte".

Pour rester discrète, et préserver mon petit d'homme grandissant, j'avais également opté pour des vêtements, pulls dans la ligne plus size chez H & M...Avec du recul, je me dis qu'objectivement dans certains pulls, je devais avoir l'air d'un sac. J'avais pris des vêtements taille 52-54...Et j'arpentais souvent les couloirs en poncho...Mais à ce moment-là, je voulais qu'on me laisse à tout prix tranquille.

J'ai réitéré ma razzia sur New look.fr cet été fin juin. Bébé était déjà là, mais mes rondeurs également. Je pense que mes kilos de grossesse ont décidé de squatter encore un moment. J'ai du me rendre à l'évidence je ne pouvais pas rentrer dans mes vêtements d'été habituels. J'ai donc fait le pari de racheter des vêtements de grossesse, et je n'ai pas été déçue.

Pour moins de 50€, j'ai 5 bas, frais de port inclus, je crois....A titre indicatif...

6€ la jupe 

5,40€ le short



Attention avec New Look, marque anglaise, ça taille un peu grand. Conséquence un 48 franças maternité du site, équivaut à un 50 en France ( soit un taille 20 en taille anglaise).  Je pense qu'on peut rester sur du 18 en fin de grossesse.

Bon l'envers du décor, c'est qu'avoir un bandeau de grossesse sous un débardeur, t-shirt, par temps caniculaire, ça n'aide pas à se rafraîchir, surtout quand on porte à longueur de journée son petit...Le short orange est vraiment sympa, mais à tendance à remonter à l'entre-cuisse...En fin de journée, on peut penser que j'ai oublié mon pantalon!

Parturiente et allaitante, bonprix m'a sauvée des eaux/des cascades de lait jaillissantes



On a parlé silhouette, mais indéniablement ma poitrine a fait l'objet d'enjeu majeur. Je me suis laissée tenter à nouveau par Verbaudet en étant enceinte (plus grande taille de soutien-gorge trouvée 100 F). J'avais également une brassière Medela (taille L).

Ca a fonctionné de 2 mois à 6 mois. Mais au 7e mois, ma poitrine a décidé de jouer sa vie en solo, et de croître comme pas possible. Si j'ai pris assez tôt de la lingerie d'allaitement c'est en raison d'une sensation d'inconfort intense (impression de picotement continu) avec ma lingerie classique.
A l'arrivée du bébé, c'était bien trop petit. Avec ma sage-femme, on pense même que ce n'était pas étranger à mon engorgement (ggrrrh!).. Du coup, j'ai été sauvée par Bonprix.fr...J'ai trouvé un kit de 2 soutien-gorges blancs à bretelles larges, qui ont pu contenir mon 110 B ( initialement je fais un 95C).

Au moment de choisir, soyez bien vigilante au système d'attache. Si elles sont trop fines, elles pourront vous pourrir votre début d'allaitement...Vous savez quand bébé hurle à la mort, et qu'il faut lui donner immédiatement sa ration de lait, ou vos tympans vont y passer. De même, quand il réclame son dû en public, magasin, parc, galerie marchande...il faut quelque chose qui s’agrafe et se dégrafe instantanément...Enfin pas trop non plus, sinon vous risquez d'avoir les seins ballottant à longueur de journée.


J'ai dépensé pas mal en vêtements de grossesse, mais étant grosse à la base, je ne me voyais pas comment faire l'impasse sur ces achats. Je pense avec du recul qu'investir dans plusieurs très bons leggings, jeggings de grossesse, 2-3 tuniques et pulls amples, pourrait aller pour des femmes obèses ayant peu de budget. Si comme moi, vous avez un bébé d'été, il y a peut-être dans votre garde-robe habituelle des robes très élastiques ( ce qui n'était pas mon cas) qui pourront vous accompagner sur la fin de grossesse... 

13.2.16

A ton étoile, à mon bébé

Crédits photos " a little market"



Mon cher bébé,

Ton père et moi t'aimons déjà très fort. Tu es entré dans nos vies il y a déjà 5 mois. Il y a près d'un an, une grande sœur ou un grand frère avait déjà déposé son baluchon dans mon ventre. Mais la nature en avait décidé autrement, et à moins de trois mois, il a fallu le/la laisser partir.
Cette expérience ne fut pas simple. La terre s'était littéralement ouvert sous mes pieds. Nous ressentions déjà des papillons dans le ventre à l'idée de n'être plus simplement deux, mais de fonder ensemble une famille.

Après plusieurs soirées caliente, des dizaines de test de grossesse achetés frénétiquement, je découvrais fiévreusement et incrédule, que tu étais là, mon petit bébé. Une petite barre rouge sur une barrette blanche. Un grand sourire et des larmes de joie sur mon coeur.

Tout ne fut pas rose les premiers temps. Essayer de te préserver au maximum, et te soustraire au regard des passants, des collègues inquisiteurs. Heureusement, l'hiver avançait à grand pas, et j'ai pu t’emmitoufler sous des ponchos, écharpes et snood. A 5 mois, seuls les plus avisés auraient pu déceler ta présence. Il y avait bien quelques signes: nauséeuse du matin au soir, ou du soir au matin, j'affichais une mine inlassablement déconfite et crayeuse, qui cadrait mal avec mon sourire habituel et ma peau d'ébène. Continuellement fatiguée, je prétextais tour à tour "n'être pas du matin", "être barbouillée", "n'être pas sportive", "n'être pas branchée repas de Noël" pour me soustraire aux obligations de la vie sociale au travail. Ma démarche en pingouin était mise sur le compte des règles douloureuses, d'une descente de ski (sic) ou de ma nonchalance des îles.

Si sur le papier tout cela peut prêter à sourire, cela plaisait nettement moins à ton papa, qui me retrouvait tous les soirs à me tordre de douleurs, à devoir assurer toute l'organisation du quotidien. Il s'est plié en quatre pour nous deux. On ne l'a jamais fait courir la ville pour des fraises, mais il a du hypothéquer sur quelques grasses matinées pour des croissants ou des kiwis. On ne peut pas dire qu'on ait joué aux ogres toi et moi. Maman avait tellement envie de vomir, qu'elle en a d'abord perdu 3-4 kilos. Aujourd'hui à 5 mois, elle porte toujours ses 90 kilos de départ (dont quelques grammes d'amour te concernant). Cela n'a pas fait rire papa d'entendre maman en larmes quand elle perdait du sang. Cela n'a pas fait rire papa non plus de voir maman s’agripper aux murs le soir, pour se déplacer. Il en a d'autant moins ri quand il a su qu'en son absence nous devions parfois ramper au sol pour aller d'une pièce à l'autre de l'appartement.
Papa a vu rouge, quand en m'accompagnant à des rendez-vous médicaux, on se voyait répondre que ce n'était pas grave, " que" des douleurs ligamentaires, qu'il fallait boire un peu plus d'eau et que tout rentrerait dans l'ordre. Papa est très protecteur. Ton papa n'a pas apprécié se faire répondre par un généraliste, qu'"il ne fallait pas tout médicalisé et que c'était la nature, Monsieur". Papa n'a pas aimé qu'on ne reçoive pas d'aide tous les 3, et qu'on me laisse continuer à aller au travail en serrant les dents et en me tordant de douleurs. Papa et moi pressentions que quelque chose n'allait pas, mais notre inexpérience ne nous permettait pas d'exiger plus.

Et puis ce lundi, ton papa et ta maman ont compris. Nous avons pu te voir faire dans mon ventre des acrobaties dans le cabinet de l'échographe référent. C'était la 2e écho faite en une semaine, après que tu es fait preuve de beaucoup de caractères en te soustrayant aux ondes de la 1ere écho morpho. Tu t'es mis en posture commando. Mains devant le visage, et à plat ventre au fond de moi, pour qu'on ne puisse pas te mesurer, te soupeser comme un vulgaire objet. Tu as l'instinct de survie, je pense. Tu es "différent". Tu es déjà notre "1er" fils. Celui qu'on avait imaginé, intensément souhaité dans nos vies. Ton cœur bat régulièrement, tu suces ton pouce apparemment. Un visage pour nous sourire, des bras pour nous aggriper, des jambes pour...des jambes qui ne sont pas dans les courbes. " Fémurs courts et incurvés".

[...]

Nos cœurs respectifs se sont arrêtés de battre. Tu n'es pas dans la norme. Tu as une maladie osseuse extrêmement rare. La probabilité pour que de jeunes trentenaires tels que nous ayons un enfant atteint de cette maladie est de l'ordre de 3-4%. Tu es avec nous dans cette portion très rare. Tu es déjà exceptionnel. Médecin-échographe, gynécologue se montrent prudents. Ils nous confient à des spécialistes du CPDPN de Grenoble. On nous expliquera le protocole à suivre, échographie, scanner, amniocentèse, IMG....IM quoi? Notre famille est donc catapultée dans un univers de sigles, de diagnostics, et de pronostics. L'IMG, interruption médicale de grossesse est proposée dans le cadre de grossesse particulièrement difficiles lorsque les pathologies sont complexes. En furetant sur le net, j'avais déjà compris après la 1ere écho morpho que celles-ci pouvaient être " trismomie 21, trisomie 18, nanisme, maladie des os de verre". Aucun mot que les professionnels de santé ne veulent prononcer devant nous. Même s'ils ne nous cachent pas que le problème peut-être sévère.

Depuis quelques jours, maman est très triste. Tu as du sentir aux secousses qui parcourent mon ventre, que ça tangue beaucoup. Maman pleure. Maman a besoin de faire sortir la peine, la culpabilité, la tristesse qui débordent d'elle pour faire rentrer à nouveau un peu d'espoir, et encore beaucoup d'amour. Papa est là. Maman ne respire plus comme avant. Maman est en apnée, mais maman t'aime très fort. Maman ne sait pas combien de temps elle pourra te garder dans son ventre, mais elle va essayer de continuer à être une bonne maman. Peut-être que nos regards pourront se croiser dans cette vie, que ton handicap est "gérable" et compatible avec une vie qui ne soit pas pour toi qu'une vie de souffrance. Peut-être que ton âme ne m'a pas choisi pour rien, peut-être que tout ça a un sens. Ne jamais rien considérer comme acquis. Le bonheur n'est qu'un fil ténu.

Peu importe  ce qui se passera par la suite, moi, ta maman, je t'aime mon fils, du fond de mon cœur, et je t'aimerais toujours. Demain, c'est la St Valentin, c'est un peu ta fête, car tu es le fruit de notre amour, à ton père et moi.

Demain soir, je penserai très fort à ton étoile. J'espère qu'elle brillera encore longtemps.


28.8.13

Je suis mon propre chemin



Trois mois ont passé depuis que ma maladresse légendaire m'a amenée aux urgences pour cause de doigt sectionné. Je suis passée par à peu près tous les états émotionnels possibles et imaginables:


  • O rage, ô désespoir:
Putain de bordel de merde, de sacripou de sacripan...mais c'est bien à moi que ce genre de chose peut arriver! Je suis vraiment trop une quiche! Peur de déranger pour un petit bobo, peur d'aller voir le docteur, et de passer pour la fille qui s'affole pour rien.
Résultat des courses, des tendons sectionnés, une belle infection, surinfection, un passage au bloc entre les mains d'un chirurgien à peine sorti des jupes de sa nourice, et des ordonnances multiples d'anti-douleur et de kiné
  • Douleur quand tu nous tiens...et bien tu ne lâches plus
Wouahou! un réveil de bloc opératoire, ça claque. Ca te met dans les vapes. Ensuite les jours qui suivent semblent être des jours sans fin. Tu es arrêtée deux mois, pour te permettre de consolider les progrès que tu fais en kiné, et éviter que tu ne sabotes le travail effectué par le chirurgien. Tu es le boulet de service. Tu ne peux pas te servir un peu de dentifrice ou ouvrir un bocal toute seule
  • Eye of the tiger..
Tu te laisses sombrer, et aller au pessimisme le plus sommaire. Tu bazardes toutes tes bonnes résolutions (sport, physique de rêve, bienveillance avec ton corps). Tu bouffes comme une truie, tu gères tes émotions comme un glouton, tu dévores et engloutis ta frustration et tes peurs de rester sur le bas côté.

Tu te rends malheureuse. Tu ne vois pas d'issue favorable.

Tu rends malheureux ton amoureux, qui semble chercher à tout prix une porte de sortie. Il n'en peut plus de voir ta gueule...enfin il en a marre de la soupe à la grimace, et la chasse au moindre centime. Oui, parce qu'en plus du bonheur de se coltiner un boulet übersexy en robe de chambre toute la journée, il se farcit aussi une cindirella pauvre, qui galère à assumer ses dépenses médicales. 
Il ne se passe plus rien sous la couette, il casque niveau financier, il se serre la ceinture, et retrouve une porte blindée le soir avant de se coucher. Oui, au passage, tu connais les pires déboires avec ton vagin, qui a décidé de la ramener à ce moment là. Tu te chopes une espèce d’eczéma vulvaire, et tu vas déballer ton intimité dans la moitié des pharmacies de la ville, pour avoir un remède (car ton gynéco, que tu contactes en mai, ne peut pas te recevoir avant décembre...à ce moment là tu as envie de te pendre, tellement tu as mal).

Tu fous la merde dans ton couple. Tu pousses l'autre à bout.

Vous prenez un peu de recul. Tu pars vivre ailleurs quelque temps. Et là....

Et là, tu comprends à quel point tu as déconné. Tu réalises que tu t'es fait beaucoup de mal, et indirectement à lui aussi. Tu te dis que tu ne peux pas laisser cette histoire s'étioler comme ça, après 7 ans....dont bien 5 ans de complicité, et ensuite 2 années quand même difficile.

Tu décides qu'il est vraiment plus que temps que tu prennes soin de toi, et que tu ravives la flamme.
Tu fais le tri dans tes vêtements: tes jupes roses poudrées taille 38, alors que tu fais un taille 48, tu les portes dans un container, tu brûles tes culottes en coton pilou pilou, tu tries tes produits cosmétiques et vires tes rouges à lèvres yves rocher saison 2006, tu achètes quelques articles coquins, tu mets en place le plan reconquête.

Reconquête de soi, reconquête de l'homme...

Tu es dans la spirale "eye of the tiger"


20.1.13

Ma peau, le stress, et le web


Holla chicos et chicas,

Depuis le dernier post par-ici, il s'en est passé des choses dans ma petite vie. Citons pêle-mêle:
  • un réveillon de Noël en Alsace dans ma belle-famille, bon enfant et plein de bonne humeur,
  • des palpitations dans le cœur à l'idée de savoir que ma propre famille était à ce moment-là en train de se désagréger et de s'éparpiller en pleurs et en cris à l'autre bout de la France,
  • mon 1er sac en cuir dans la besace du père Noël,
  • la fin de mon contrat de travail salarié. Mon activité de rédactrice-correctrice met un peu de temps à décoller, et j'avais donc pris un job alimentaire...Je ne suis pas mécontente d'avoir pu reprendre mon envol
  • un MAAAAAAAC OS X.10.5.8....En découvrant l'écrin dans lequel se trouvait mon nouveau compagnon de jeu, j'étais comme une gamine de 6 ans! J'ai du faire des bons de 3 mètres et me transformer en marsupilami pendant une bonne dizaine de minutes.
      But last, but not least, les fêtes de noël étant synonymes pour moi d'angoisse et de coup de blues, j'ai du faire bonne figure tout le long de mon passage en Alsace. Mais dès que j'ai regagné mes pénates, j'ai été sujette à une énoooooooorme poussée de stress (maux de ventre, insomnies, cauchemars, démangeaisons intempestives (au niveau du corps et du cuir chevelu))!
     Je ne me suis moi-même pas ménagée, et j'ai fini par me gratter le cuir chevelu (au point de saigner...aujourd'hui de vilaines croûtes éparses au niveau de mon crâne sont les vestiges de mon frénétique grattage.
      Aujourd'hui mon crane ressemble à un champ de bataille, et il s'est couvert d'une pellicule blanche (comme une tornade de pellicules, qui ne laisse aucune zone saine sur son passage).
Ce phénomène ne m'est pas inconnu, cela fait déjà plusieurs années que cela se produit. Je ne me serai pas inquiété plus que ça s'il ne s'était accompagné de démangeaisons insoutenables au niveau du visage, pour finir en point d'orgue par des sensations de brûlures au niveau des sourcils, du menton, et des ailes du nez.
Après m'êre confrontée à mon miroir, et avoir remarqué des zones encore plus sèches que d'habitude, et avoir cassé les oreilles de mon entourage pour savoir si mon visage ne semblait pas partir en lambeaux, je suis allée mené mon enquête sur le web.

   Google m'a donc permis de comprendre que mes démangeaisons et ma tête de python muant étaient en fait le résultat d'une dermite séborrhéique. C'est en gros une vilaine compagne de route, qui vous colle à la peau, et a le malheur de revenir de façon intempestive dans votre vie, quand vous êtes déjà au plus mal, ou avez le sentiment de ne pas maîtriser la situation.
Et bien quand vous pensiez être au fond du trou, votre corps vient se consteller de petits signaux d'alerte pour vous mettre dans une situation encore plus inconfortable!
    Il peut-être assez facile de repérer les gens stressés (voix qui tremble, transpiration importante, maladresse), mais avec la dermite séborrhéique (plus connue pour les habitués sous le doux nom de DS) vous portez pour ainsi dire une pancarte sur la tronche avec marqué " je me ronge les sangs en permanence".

Résultat des courses: vous n'êtes pas glam car vos vêtements et vos oreillers sont constellés de pellicules immondes, vous êtes sujet aux squames, vous vous grattez tel un lépreux, et de surcroît vous tirez la tronche.
Il n'est pas possible d'en guérir. Cela peut revenir de façon épisodique, et peut se révéler particulièrement handicapant (au vu des témoignages que j'ai pu lire ça et là sur le sujet).
Je ne mets pas de photos de mon visage, mais en tapant "dermite seborrhéique peau noire" sur google, vous pourrez avoir un aperçu de ce à quoi mon visage peut ressembler.
Etant noire, j'ai la "chance" que cela ne soit pas trop visible (enfin moins que pour une peau blanche). N'en pouvant plus de ressentir une sensation de brûlures à différents endroits de mon visage, j'ai opté en pharmacie pour  une crème pour le visage KELUAL DS de DUCRAY. J'ai pu noté une légère amélioration sur les parties les moins à vif. Je m'en badigeonne 2 fois par jour, après m'être lavée avec le gel émollient TRIXERA d'Avene. J'en ai eu pour une 30aine d'euros pour ces 2 produits.

Test Niveau Rapport Qualité/Prix:
C'est tout de même un grand soulagement que d'avoir trouvé ces 2 produits. Le Trixera a une odeur infâme (en fait, il est sans parfum), et ne me semble pas réellement laver. Mais je pense que c'est une impression du au fait qu'il mousse peu. Quant au Kelual DS, il sent le vinaigre ou une odeur s'en approchant. On peut facilement en prélever une juste dose grâce à son embout fin. Mais par contre, qu'est ce qu'on déguste! A chaque application (en particulier sur la zone des sourcils),j'ai l'impression qu'on me verse de l'acide sur la peau. 
J'ai essayé de déroger à la routine et de ne pas en appliquer un soir...je l'ai amèrement regretté le lendemain matin. C'était Waterloo sous mes sourcils, et j'avais des peaux mortes et séchées par paquets au dessus des yeux!
Je pense que c'est un bon investissement de départ pour lutter contre cette satanée DS!

Je vais donc utiliser cette combinaison pendant au moins 1 mois: 2 fois par jour pendant 2 semaines pour kelual, et ensuite une seule fois par jour...on verra bien comment ça évolue.

Et sinon, puisque je suis bien consciente que tout ça n'est qu'une infime partie du problème...J'ai repris le chemin des consultations psy, et je me suis inscrite à un atelier gestion du stress...je vous en reparle très vite!

Si vous avez déjà croisé le chemin de la dermite, n'hésitez pas à me faire part de vos trucs et astuces!