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17.7.13

Retour à la case départ



Holla chicos et chicas!

Après avoir annoncé en grande pompe il y a plus d'un an que je lançais mon auto-entreprise, m'être fièrement lancé à bras le corps dans l'aventure tout en y laissant quelques plumes, je fais un micro bilan. L'auto-entreprise c'est bien pour toi si:

  • ta/ton partenaire est le beau fils Rockfeller, reçoit une pluie d'euros, dollards, pezetas, et peut subvenir à vos besoins communs sur une période incertaine et indéterminée (le temps que ton activité décolle et que tu aies un fichier clients/prospects conséquent)
  • tu n'es pas du style à stresser, et à avoir peur de l'avenir (vraiment là, mon fils/ ma fille, je t'assures passe ton chemin, car du kilo de stress, des nuits blanches, tu vas en manger)
  • tu ne mènes pas grand train et n'a pas de gros besoins financiers
  • tu aimes te vendre, tu as une confiance en toi et en tes capacités indéboulonnable (ce qui n'était clairement pas mon cas...et oui, si tu suis le blog, tu sais que j'ai traversé un épisode dépressif assez long. Aujourd'hui, je suis encore sous traitement, mais ça va un peu "mieux")
  • tu as une idée d'activité de niche (avec peu de concurrence) sur laquelle tu pourras bien te positionner, ou bien tu as un positionnement très ciblé qui permet de te distinguer de ta pléthore d'adversaires/confrères (moi, perso je faisais/fais de la rédaction, et du site web, plus large et répandu, tu meurs)
Exemple d'activités de niche: "joueur de harpe péruvien, community manager dans l'agro-alimentaire, bloggueuse beauté ethnique, commercial pour la réfrigération de cuisine de restaurants, rampailleur de chaise, homme politique honnête, serrurier pour portes blindées, taxidermiste, bon j'arrête...
  • tu surkiffes la paperasse, les coups de téléphone aux administrations, et les hotline d'enfer
  • tu as une santé on the top (moi, j'ai un mal de dos omniprésent, et cette année, je me suis tranché un doigt....j'ai donc connu 2 putains de mois sans aucun revenus, aucune prise en charge et des factures kiné, médicaments non remboursés à n'en plus finir)
  • tu as des économies pour voir venir ou un travail alimentaire, réellement rémunérateur (pour ma part, je travaillais moins de 20h/semaine pour 500€...ma demi-part du loyer étant de 290€. Ça a été chaud patate de finir les mois, même avec des clients ponctuels de l'auto-entreprise)
Je finis ce 1er semestre 2013 sur les rotules, après m'être rongée les sangs une bonne partie de l'année, et de la précédente. Ma foi, l'année 1 est la plus difficile, mais ça me permet aussi de prendre le pouls d'une vie qui pourrait être la mienne.

J'aime pouvoir travailler de chez moi (sur mon mac ou mon pc), mais c'est compliqué en couple dans un 2 pièces d'avoir un réel espace de travail qui ne soit ni la chambre, le salon, la salle à manger, tant en terme d'espace que de temps.
En tout cas, même si la prospection de clients n'a pas été des plus efficaces, me lancer m'a permis de me remotiver pour ma recherche d'un emploi salarié, et j'ai eu 4 entretiens d'embauche ces 6 derniers mois (dont 3 sur un moi)...Truc de ouf malade pour moi, qui n'est eu qu'un entretien auparavant sur 14 mois!!!

Je suis contente d'avoir essayé de travailler en indépendant mais sous cette forme, l'activité que j'ai mise en place n'est pas viable. Je pense me radier du statut d'auto-entrepreneur, et peut-être continuer sous la forme associative, avec moins de pression, un angle d'attaque moins sérieux et plus décalé, et tout simplement donner libre cours à mon imagination.

La case est différente, les fondations sont un peu moins bancales, et la résidente essaie malgré tout de sourire.

Et vous, vous vous verriez vous lancer dans une activité en indépendant

3.10.12

Objectif: less stress, pallier 1


Holla chicas!

Vous ne m'avez pas beaucoup vu ces derniers temps, mais je n'ai pas manqué de scruter ce qui se passait sur vos blogs respectifs et de laisser ici ou là un commentaire.

Je me suis faite plus discrète, car j'avais l'esprit, et les dix doigts bien occupée par mon projet pro en tant qu'auto-entrepreneur. Mais pour corser le tout, pimenter la sauce et mettre du beurre dans les épinards, j'ai accepté (pour dire la vérité j'ai sauté sur) une opportunité professionnelle: travailler dans le secteur de l'intérim pendant quelques mois en tant que salariée.

Bon, je dois vous l'avouer les débuts ont été plus que corsés! J'ai enchaîné gaffe sur gaffe! Mon travail consiste à faire le premier "barrage", la première "sélection" des aspirants intérimaires. Je réponds à leurs questions au téléphone. Je les accueille en agence. Je réceptionne leurs dossiers de candidature.
Les procédures sont assez strictes, et les candidats nombreux! Il m'est arrivé de prendre un temps phé-no-mé-nal à l'accueil pour vérifier que tous les documents administratifs étaient réunis, d'intervertir le dossier de candidats, d'oublier de vérifier les visas et titres de séjours des candidats étrangers, d'affecter à des missions sans voir que ces dernières étaient déjà terminées depuis la veille.

Bref, j'ai été la calamity jane de l'agence!

Mon équipe fait preuve de patience.

Mais je dois avouer que c'est plutôt moi qui me mets et qui subit une pression monstre. Je viens en effet de vivre de très longs mois d'inactivité, et d'isolement social. Et là me retrouver en première ligne face à un public pas toujours bienveillant n'est pas une mince affaire. J'ai vraiment envie que les choses ses passent au mieux. Beaucoup trop peut-être. Et du coup, je pêche par excès de zèle ou de lenteur...Il m'est vraiment difficile de trouver le juste milieu.

Après en avoir parlé avec des amies, chouchou et mon psy, j'en suis venue à la conclusion que ce que je vivais n'était que le résultat de toute intégration pas toujours facile aux us et coutumes de la vie de bureau, et des entreprises ou vitesse, efficacité et sourire font partie de l'ADN de tous les employés. En tant que personne extérieure, on a parfois l'impression qu'ils agissent de façon naturelle, que cela est inné. Mais tout est en fait millimétré  codé, et maîtrisé....Et tous les nouveaux passent par une période de tâtonnement et d'acclimatation qui peut aller de quelques semaine  à 6 mois.

Pour ma part, j'ai l'impression d'être la reine des cruches. Et cela met vraiment à mal mon estime de moi-même.

Ma psy pense que les enjeux sont pour moi sur-dimensionnés  et que j'ai besoin de prendre plus de recul, pour protéger mon estime de moi-même. En fait, je suis tellement poreuse aux critiques et persuadée d'être méprisable, que le moindre incident, le moindre mot, la moindre remise en cause me plonge dans l'affliction et le dénigrement. Cela vient valider le fait que je sois nulle. J'ai un peu l'impression d'être un cavalier oeuvrant dans l'ombre, un cavalier de seconde zone qu'on a mis au premier plan, et qu'on va bientôt reléguer aux oubliettes.

Ma psy m'a donné quelques trucs pour ne plus abîmer mon estime de moi-même, et gagner un peu en assurance. Je suis allée vers elle car elle applique le principe des TCC, et notamment les théories de Fanget sur l'estime de soi.

                                                   Source: www.psychophilopensess.com

Le constat est sans appel: je laisse trop facilement le quotidien mettre à mal mon estime de soi, le regard et l'idée que je me fais de moi-même. Car j'ai énormément de mal à m'affirmer!
Dorénavant, le but que je me suis fixé est d'arrêter les pensées maladives et parasitent qui se bousculent dans ma tête, et m'empêchent de vivre les choses sereinement. 
Là, j'attaque chaque journée, la peur au ventre, des noeuds et des sanglots dans la voix. Je me réveille la nuit, et ma première pensée va à mon bureau...et je ressasse tout ce que j'ai foiré.
Je vais essayer de contrer ces pensées parasites, non pas par de simples pensées de réassurance. C'est du charabia pour vous? En gros au lieu de me dire "je ne suis qu'une grosse merde, je ne vais pas y arriver", et de me répondre "mais non, ça va le faire"...ce qui n'a absolument aucune efficacité. Je dois recontextualiser les choses et arrêter avec les pensées généralisantes, et leur apporter plus de corps, plus de précisions.

Proposition A: "je ne vais pas arriver à remplir un dossier"
Proposition B" Mais, si je vais arriver à remplir un dossier en moins de 20min, car je vais procéder méthodiquement par étapes, toujours les mêmes"

En adoptant plus de précision, il est alors plus facile de trouver des solutions...Bon, ça c'est pour la théorie!

Dès demain, je vais essayer de mettre tout ça en pratique. Et essayer d'oeuvrer en pleine conscience. A chaque fois que je me sens flancher, que je me sens nulle, je vais essayer d'observer dans le détail le fil des pensées négatives, pour les apprivoiser, et finalement réussir à les détricoter. Petit à petit. Tout en essayant de rester à l'écoute de mes interlocuteurs respectifs!

Finalement, c'est ça le défi de ma vie: réduire au silence mes pensées parasites et laisser la place à plus de positivité, et de bienveillance à mon égard. J'ai réussi à m'illustrer scolairement,  à provoquer admiration de mes profs, exaspération ou jalousie de la part de mes camarades de classe. Et j'ai toujours donné l'impression d'une grande force. Mais le colosse avait des pieds d'argile et les fondations de mon appréhension de moi-même étaient bien bien, mais alors bien trop fragiles!

Je sais que si je veux garder ce poste, et essayer d'en avoir d'autres par la suite, il me faut accepter d'être un peu imparfaite, d'être faillible. C'est ainsi que par la suite, je pourrais montrer mes vrais forces, me détendre un peu du string, et montrer ma vraie couleur!

La couleur de l'espoir et de la vie.

J'ai trop longtemps juré uniquement par le blues et le gris, aujourd'hui, je veux un arc-en-ciel et des nuances. Je veux pouvoir croquer la vie! Sans non plus gonfler comme un ballon de baudruche! sommatiser ou avoir le dos en compote!

Et vous quel est votre défi? votre challenge actuel?


26.7.12

Poids plume noire, entrepeneuse et chômeuse


Voilà de cela plusieurs semaines que je suis officiellement auto-entrepreneur dans le domaine de la communication écrite...J'avais envie de faire partager un retour d'expérience avec toutes celles et ceux qui ne trouvent pas de travail, et veulent profiter d'une période d'inactivité pour se reconstruire professionnellement.

Bon, il ne faut franchement pas se mentir: ce n'est pas facile tous les jours...et c'est pas facile tout court d'être son propre patron! 
Il faut scinder, parcelliser, se surveiller pour arriver à un résultat décent, sans y laisser toute son énergie, sa santé, sa bonne humeur, et sa motivation première à se lancer en tant qu'indépendant.

Difficulté 1: Se ménager son espace de travail à soi quand on est freelance

Ce n'est pas simple de ménager un espace de travail rien qu'à soi! En ce moment, je suis précisément en train de rédiger un billet, sur mon ordinateur portable, sur un coin de la table de la cuisine, car c'est tout simplement l'endroit le plus confortable que j'ai trouvé pour travailler.
Non pas que je ne me sois pas aménagé un bureau, avec outils, imprimantes, classeurs et Cie...mais celui-ci est dans la chambre. Et quand l'Homme fait sa grâce mâtinée, ou se repose d'une dure nuit de travail, et bien il me faut trouver une solution de repli.
C'est loin d'être simple d'être à son compte, et qu'on travaille à des prestations de services, en vivant en couple dans un 2 pièces!

En ce moment, monsieur est parti travailler, mais vu que j'ai commencé là en début de journée, et bien j'ai continué sur ma lancée...Les allers retours incessants entre chambre, salon, cuisine, finissent par me gaver! j'en perds certains documents, à force de les ranger, puis les déranger....!

Le nomadisme au sein de l'appartement a tendance à me rendre vite chèvre! et ça ne fait pourtant que quelques mois!

Difficulté 2: Faire face aux tracas administratifs et rester méticuleux
Bon, revenons en à nos moutons! Se lancer, s'immatriculer ne fut pas une sinécure, bien que j'ai suivi une formation à la création d'entreprise! Mais entre la théorie et la pratique, il y avait un monde de différences! Et j'ai bien failli m'énerver contre les fonctionnaires ou employés administratifs qui avaient le malheur de se trouver sur mon chemin!

URSSAF et Pôle Emploi  en tête de liste!


J'ai touché des indemnités au compte goutte, car des pièces de mon dossier disparaissaient, ou des dossiers automatiques m'étaient indument envoyés...c'était la merde!
J'en vois aujourd'hui, presque le bout, n'étant bientôt plus indemnisée par le pôle emploi. Mais on me demande pas plus tard que ce matin de remplir un dossier d'ASS, indemnisation à laquelle je sais ne pas pouvoir prétendre, alors que je l'ai fait il y a de cela...pas plus tard qu'un mois et demie. 

Difficulté 3: Changer son rapport à l'argent

L'argent, en soi, c'est un sacré problème. Finie la sécurité toute relative du maigre salaire, ou de l'indemnisation, maintenant je ne dois compter que sur mes dix doigts, ma matière grise, et ma bonne volonté! Ça m'a énormément angoissée dans un premier temps, et je ne faisais qu'engloutir des tonnes de nourriture...mais je crois que je finis par avoir un comportement plus adulte, et je me suis un peu raisonnée. Je vais réessayer le petit boulot alimentaire que je connais le mieux, à savoir donner des cours à des particuliers!

La récompense du freelance chômeur-auto-entrepreneur: Retrouver confiance en soi


Je sais que la suite risque d'être bien compliqué, mais je voulais dire aux chômeurs et chômeuses qui passent par là, qu'on peut rebondir et se relever d'une sale situation. On n'est pas bons à rien parce qu'on arrive pas à trouver une place salariée, on est juste des têtes bien faites et des gens volontaires qui n'arrivons pas à trouver de bons projets à explorer.
Aujourd'hui, je me dis en me levant le matin qu'il y a encore plein de contrées à explorer, plein de projets à mettre sur pieds, de prospects et de clients à convaincre...et qu'à jour suffit sa peine!