Le titre est peu-être grandiloquent, mais il résume un peu le sentiment qui m'a envahit quand j'ai fermé la dernière page de ce livre. Un soulagement diffus m'a d'ailleurs accompagné les jours qui ont suivi sa lecture.
J'ai fait la connaissance du Dr Zermati, et de son collègue le Dr Apfeldorfer en errant sur le blog de Caroline alias Pensée de Ronde. C'est à plus d'un titre d'ailleurs un blog salutaire, car non seulement il vous décomplexe de vos vieux démons tapis depuis votre plus adolescence dans le quart gauche de votre lobe de cerveau, mais en plus il vous fait du bien aux zygomatiques, et vous fait sentir moins misanthrope que vous ne l'êtes...(euh, en fait, c'est peut-être un effet qui m'est propre). Caroline avec beaucoup de justesse et de courage nous fait part de son quotidien de Ex-Ronde, et du parcours victorieux qu'elle a entamé en se réconciliant avec son corps, sa perception de ce dernier, avec son rapport au monde et à l'alimentation.
Quand on a dit ça, on a presque tout dit des bienfaits du livre Dictature des Régimes Attention (DRA). Ce dernier tire la sonnette d'alarme sur les régimes yoyo qui minent les femmes qui les pratiquent (physiquement et moralement) en mettant à mal leur métabolisme, et leur estime d'elles-mêmes. L'essai permet de mettre en lumière et de comprendre le mécanisme de la restriction cognitive ( = le fait de manger sous contrôle permament) qui est à la base même de tous les régimes. Il démontre à quel point cet objectif est intenable et voué à l'échec. Et cela est d'ailleurs corroboré par une récente étude de l'ANSES qui indique que 95 % des personnes ayant suivi un régime finissent par reprendre du poids à moyen et surtout long terme. Elle met donc en garde tous les apprentis candidats à la servitude à vie au yaourt 0%.
Le livre de Zermati et Apfeldorfer se lit très rapidement, et peut constituer un très bon point de départ à un cheminement intérieur pour se déconditionner d'un rapport émotionnel à la nourriture, ou de mauvaises habitudes alimentaires forgées au cours des années.
C'est d'ailleurs le rôle qu'il a eu pour moi. Cela m'a aussi permit d'ouvrir les yeux sur mon attitude en tant que consommatrice, et non plus seulement en tant qu'individu dévoreur de nourriture. L'essai met en perspective les réflexes des consommateurs des sociétés industrialisés, sur lesquels on fait peser une injonction de perfection physique et sociale, tout en leur soumettant en continu tous les ingrédients et toutes les chimères susceptibles de les détourner de ce but...et c'est ainsi qu'on infantilise et culpabilise tout à la fois tout un pan de la population .
Mon avis, mon expérience
Avant de lire DRA, j'avais entamé quelques recherches sur le net, et étais tombée sur le site du GROS (bel acronyme), le Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids, dont Apfeldorfer est le rédacteur en chef, et sur celui de l'AFTCC, une association de thérapeutes, praticiens, intéressés par les questions touchant à la thérapie cognitive et comportementale, qui peut aussi être une bonne porte de sortie des TCA, troubles du Comportement Alimentaire.
Aujourd'hui, après un gros passage à vide, j'ai décidé de faire un travail de déconditionnement et de pacification de mon comportement alimentaire pour ne plus être esclave de mon propre corps, et ne plus avoir à subir ces défaillances, ces appels au secours.
Lorsqu'on se sent très mal, cela peut paraître assez évident pour les gens bien portants, mais il est impératif de savoir et d'avoir le courage d'en parler autour de soi, si ce n'est à des amis, du moins à une personne du corps médical compétente, en l'occurence son médecin traitant. C'est déjà un premier pas vers une forme de réappropriation et de maturité face au problème. En ce qui me concerne, il m'a proposé une solution médicamenteuse en béquille afin de surnager quelques temps. Je suis bien consciente que cela n'enraye pas le problème. Mais du moins, cela permet de faire face temporairement. D'ailleurs, je suis déterminée à ne pas prendre de médicaments trop longtemps, car cela a eu pour effet de décupler mon envie de manger de façon compulsive.
En parallèle de cette démarche, j'ai commencé à prendre des cours de Sophrologie. Le "professeur" m'a d'ailleurs asséné avec un grand sourire, qu'il n'y avait rien de mieux qu'un grand shoot d'oxygène pour faire repartir la machine.
J'ai aussi franchi le pas d'un cabinet de psychologie, et après des déconvenues auprès de psychiatres ayant pignon sur rue, et je pense avoir trouvé la bonne personne avec laquelle poursuivre mon travail d'introspection et de libération vers un Rééquilibrage alimentaire.
Merci... je vais aller m'acheter ce livre... et je reviendrai lire ton site...
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