Intellos précaires

 O râge, ô désespoir!

Après m'être longtemps crue seule, c'est avec un certain soulagement, que j'ai fini par me rendre à l'évidence: je ne suis qu'un pur produit de la Génération Y, et  nous sommes bel et bien des milliers!

Petit Glossaire:
"Génération Y":  personnes nées entre la fin des années '70 et le milieu des années '80, avec des ennuis et préoccupation de petits occidentaux nantis: vivre en couple ou non? CDD ou CDI ? Accomplissement au travail ou Salaire mirobolant?
"Intello précaire": Après des années d'études, à Bac +4, 5, ou 6, ne sait toujours pas précisément ce qu'il souhaite faire de sa vie, engoncé entre Crise économique, Apreté du marché du travail et Charges fixes qui s'amoncellent. Il gagne bien moins qu'un SMIC et s'épuise dans un travail au pouvoir symbolique fort, mais aux retombées économiques affligeantes.

A force de conversations, de lectures, de visionnages de reportages, j'ai fini par me rendre compte que j'étais loin d'être unique. Mon cas m'est apparu comme tristement classique: une jeune personne à la tête bien pleine, mais déjà lassée d'un marché du travail qui ne semble pas vouloir rémunérer à sa juste valeur des années de sacrifices, de réflexions, de débrouilles, et j'en passe.

La situation n'est pas simple pour des personnes "outillées", qui disposent donc de diplômes à faire valoir sur le marché du travail, mais elle l'est d'autant moins, pour ces milliers de jeunes qui sortent également du système scolaire sans qualification, ni diplôme, ni certificat.

J'en étais presque venue à regretter toutes ces années d'études, mais à bien y regarder j'ai fini par me dire que je n'étais pas trop à plaindre...J'ai décidé de vous faire cadeaux de certains commentaires qui fusent dans mon entourage, et de mes réflexions sur une éventuelle mue professionnelle, qui accompagnera ma lente transformation physique.

La suite au prochain épisode

Et si vous voulez en savoir plus sur la génération Y, un article du quotidien l'express peut constituer une bonne porte d'entrée