13.8.11

Le REEQULIBRAGE ALIMENTAIRE expliqué à un manchot


Je n'ai posté énormément de billets concerant la fonte glacière présumée de mon corps - entendez par là perte de poids légère - pour la bonne et simple et raison que je ne me suis pas suffisamment sérieusement attelée à la tâche. J'ai plutôt contourner et retourner le problème sous tous les angles possibles et imaginables, des tensions liées à mon environnement professionnel et mon entourage familial aidant, j'ai bien gonflé mes joues de hamster ces dernières semaines.

J'ai mis en stand by mes résolutions pondérales, et cela a coïncidé avec la mise en quarantaine pendant au moins 3 semaines de Maigrir Sans Regrossir - Est ce possible de Jean-Philippe Zermati sur ma table de chevet. Après avoir parcouru les 150 premières pages, il m'a fallut un certain temps pour oser affronter la suite. Il faut dire, que j'ai moins goûter cet ouvrage après avoir lu goulument Dictature des Régimes Attention et Mangez en Paix de Gérard Apfeldorfer. Il m'a semblé que certains pans entiers du livre n'étaient qu'une réédition ou un copier coller d'un de ces deux ouvrages. En même temps, me direz-vous, rien d'étonnant puisque ces derniers sont confrères et qu'ils défendent bec et ongle une thèse, au combien subversive, selon laquelle aucun régime ne fonctionne sur le long terme (aux oubliettes Dukan, Cohen, Montignac, Okinawa) mais qu'il faut leur préférer un rééquilibrage alimentaire.

Le rééquilibrage alimentaire ( R.A. pour les experts) participe d'une réconciliation globale d'un sujet avec son corps, avec son environnement, avec son histoire, avec ses blessures et ses aspirations avortées.
Plutôt que de diaboliser certains aliments, encourager les personnes à se victimiser et à courir les médecins ou à pourchâsser le coupe-faim ultime, le R.A. enjoint à se reconnecter avec ses émotions, qui prédisposent à manger de façon compulsive. Il est nécessaire de mener une enquête sur ses propres schémas cognitifs et comportemental pour essayer d'accepter ses émotions, et ne plus vouloir les enfouir sous une orgie de nourriture ("binge eating" ou frénésie alimentaire) ou encore par un grignotage compulsif sur une période donnée.

Je crois que je pourrais encore en écrire des tartines sur le sujet, mais mieux qu'un long - oh oui, très long- discours, (croyez-moi, je suis douée pour écrire des pavés) j'aurais préfèré vous laissez avec BBHairloves qui explique de façon didactique, claire et pertinente le principe du R.A sur sa chaîne youtube. Malheureusement, je me suis rendue compte trop tard qu'elle avait supprimé ladite vidéo, il me semble quelque temps après que je lui ai demandé l'autorisation d'utiliser cette dernière. Je pense qu'elle a supprimé toutes les vidéos concernant une perte de poids probablement par cohérence avec la ligne éditoriale de sa chaîne, axée sur les cheveux. C'est un peu dommage, car je la trouvais de très bons conseils.

Je n'ai pas trouvé d'équivalent, qui ne soit pas sponsorisé par une enième marque de régime, ou un site communautaire.
Je préfère vous laisser avec les grandes lignes du 4e chapitre de Mangez en Paix de Gérard Apfeldorfer:

  1. Faire la paix avec les aliments
Il s'agit en fait de partir en quête de nos représentations alimentaires (à savoir ce qui est bon, ce qui l'est moins, ce qui est suicidaire pour retrouver une ligne de sylphide), de faire une belle boule de papier de tout ça, et de le jetter aux orties.

    2. Faire la paix avec son apparence corporelle
Comprendre pourquoi on veut maigrir, pourquoi et comment la société stigmatise les gros, et apprendre à affirmer sa propre présence au milieu de tout.
Apfeldorfer nous enjoint à pratiquer des exercices d'ACCEPTATION de SOI

     3. Faire la paix avec soi-même
Si on se remplit au delà du raisonnable, c'est souvent pour s'occuper. G.A. nous demande de nous concentrer et de voir ce que cela cache le plus souvent: angoisse de séparation, culpabilité, mauvaise gestion des émotions.

Pour ma part, j'ai compris que j'étais hyperempathique, et que j'avais tendance à vivre de façon paroxystique les émotions, les miennes, et celles que j'attribue aux autres (qu'elles soient réelles ou présumées). Ce qui peut apparaître comme une qualité, finit pour ma part par être un fardeau. Je me sens esclave, de mes représentations, des attentes des autres, ainsi que de leur jugements. Pour me réapproprier mon corps, il va aussi me falloir conquérir l'ensemble de mon temps de cerveau disponible et le décrasser des mauvaises pensées automatiques qui l'assaillent très régulièrement sur mon compte....Pffoouuu, rien que d'y penser, j'en ai des sueurs froides...J'ai l'impression que cela va me prendre une décennie!

     4. Faire la paix avec ceux qui vous ont blessé(e)

"Famillle, je vous aime...famille, je vous hais"...En gros, il s'agit là d'arrêter de vivre dans le passé, le ressentiment et de vouloir sans cesse réécrire son histoire personnelle. On ne choisit certes pas sa famille, mais on peut choisir le rapport et l'importance qu'on lui accorde dans les grandes lignes de ses choix de vie.

Pour ma part, j'ai une histoire familiale un peu chaotique et toxique, faite de hauts et de beaucoup de bas, de ruptures et de retrouvailles. Aujourd'hui, je nourris très peu d'espoir par rapport à cette dernière. J'ai compris que je serai toujours aux yeux de beaucoup une grande excentrique insoumise...Je me suis longtemps arraché les cheveux et fais du mauvais sang pour ne pas froisser l'un ou l'autre, mortifiée à l'idée de manquer de respect à un tel ou de paraître . Je ressentais beaucoup d'anxiété et de culpabilité à l'idée de ne pas faire les choses comme il se devait... Et finalement, l'étiquette de rebelle ou de gaffeuse ne me déplait pas tant que ça. Actuellement, j'ai envie de me construire non plus en tant que fille de..., ni femme de..., mais femme tout court!

Alors aujourd'hui j'ai un physique d'obèse à mi-chemin entre la mama qui aurait allaité 8 louveteaux et la corpulence d'un bébé bien trop joufflu. Je pense que j'ai aussi hésité dans ma tête, pour la bonne et simple raison que je suis devenue femme un peu trop vite (trop de responsabilités, trop de charges, trop de souci pour la toute jeune ado que j'étais), il m'a fallu me faire une carapce assez vite. Tant que le frigo était vide, et e que de toutes les manières j'étais dans l'hyper contrôle, pas de souci. Mais à partir du moment où j'ai laissé entré un homme dans ma vie, et où je suis entrée dans la vie active, beaucoup de mes convictions se sont brisées. J'ai lâché mon armure, et j'ai commencé à ne plus pouvoir autant contrôler mes crises de boulimie....

La suite, c'est beaucoup de dialogue avec mon cher et tendre, qui me regarde toujours avec des yeux enamourés, mais c'est aussi 27 kilos dans le rétroviseurs (Paff, in your face!), un mal de dos effroyable et une image de soi pas bien en point! On redresse un peu la barre...Et vous, comment avez-vous réussi à faire la paix avec votre corps? Suzy Wong m'a écrit avec fondu, sans le vouloir à cause de problème de santé (d'ailleurs hou là, là, ce qu'elle est sérieuse sur son 2e blog à restituer tous ses repas). Mars quant à elle, a l'air de s'être donné un grand coup de fouet, et les résultats sont là.

Moi, ça me laisse songeuse tout ça...

2 commentaires:

  1. Bon courage, j'espère que tu vas atteindre tes objectifs

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  2. Merci beaucoup pour ton encouragement.

    Je viens de parcourir ton blog. Tu es tout simplement sublime! Alors allure, minceur et sophistication tout ça chez une même jeune femme qui ne sorte pas d'un magasine de papier glacé, c'est possible?
    Magnifiques tes tenues.
    Et tes photos de vacances m'ont fait sentir le sable chaud!
    A bientôt j'espère

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