25.9.11

THIS MUST BE THE PLACE ....TO SEE


Je ne saurais trop vous recommander "This must be the place", que je me suis empressée d'aller voir car j'apprécie tout particulèrement Sean Penn (l'acteur- l'homme- l'image publique un peu rêche)...

Bien évidemment, ce film n'est pas parfait. Il possède en effet quelques longeurs, et parfois un manque de souffle. Mais si comme moi, vous aimez les films étonnants emprunts d'onirisme...et que peut-être vous avez trop longtemps contemplé le soleil noir de la mélancolie, vous ne saurez resté indifférent au jeu de Sean Penn et des différents seconds rôles. Au passage, la voix adoptée par Penn m'a parut au début tout simplement insupportable au début, pour finir par m'être presque attachante. Ça résume bien mon sentiment sur ce film, de l'agacement d'abord à de la connivence et de l'attendrissement.

Pour ma part, je trouve que parfois, le script et la réalisation tirent un peu trop vers le pathos, et tout est fait pour nous tirer une petite larme en fin de film et pour nous embarquer dans ce road-movie qui a tout lieu d'être une quête initiatique totalement décalée! J'ai apprécié les touches décalées, les images fulgurantes insérées au sein de scènes contemplatives, qui du coup, cassaient la monotonie de l'ensemble. Même si cela manquait parfois de finesse

L'histoire:

Cheyenne traîne ses guêtres de rock star vieillissantes dans les" malls"et cimetières dublinois. Rien ne saurait le dissuader de ne pas enfiler sa tenue gothique ni même d'arborer rimmel, rouge à lèvres et coupe hirsute, entretenue à grands coups de laque. Il ère dans sa maison luxueuse, dans ses sentiments, dans sa morosité et son ennui. Mais lorsqu'il apprend la mort de son père, juif pratiquant, dont il s'est tenu éloigné pendant 30 ans, il commence peu à peu à sortir de sa torpeur...   

Pourquoi y aller:

Vous aurez peine à reconnaître le jeu, souvent tout en virilité de Sean Penn, qui depuis Harvey Milk n'a plus peur de prendre toujours plus de risque et de prendre à contre-pied son image de sex symbol..[Et ma foi, même si j'ai bien 20 ans de moi, c'est pas mal  un tel sex symbol. Mais là, je m'égare] 

Il n'est qu'apathie et léthargie. On sent la personne à bout de souffle, qui ne demande pourtant qu'à continuer de vivre...Vraiment pas mal du tout.
Autre atout du film: sa photographie, orchestée par Luca Bigazziqui officie depuis plusieurs années aux côtés de Paolo Sorrentino. Il réussit à magnifier de nombreux paysages et à apporter de magnifiques contrastes entre les scènes d'intérieur, de confinement ou de confrontation, aux scènes en extérieur où la lumière inonde l'écran de toute part. Il
And last but not least: la musique originale de David Byrne, qui fut leader des Talking Heads, et qui joue d'ailleurs son propre rôle dans le film (et qui a donné son autorisation à l'utilisation du titre d'une de ses compos pour le film). Sa musique a tôt fait de nous emporter, au loin, toujours plus loin. Je me suis dit à plusieurs reprises pendant la séance que j'aimerais bien faire l'aquisition de la B.O. Je pense que je vais même faire mieux et farfouiller dans les bacs de ma bibliothèque municipale à la recherche de galettes des Talking Heads...

Ce film n'est pas un film majeur, mais c'est une très jolie rencontre cinématographique, qui je l'espère vous fera passer un bon moment.

This must be the place, 2011
Réalisé par Paolo Sorrentino
Durée: 1h58



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