Je me présente à nouveau devant vous avec de bonnes nouvelles...après un long silence...
Si j'ai déserté le blog, c'est dans un premier temps sous le coup de la nécessité, puis aussi par peur et hantise de ne savoir sous quel angle aborder la situation.
Faisons court, faisons bien.

Au menu de ces trois semaines:
- morphine et codéine en intraveineuse
- régime amingrissant (ou tout du moins vague succédané)
- séances de kiné en piscine
- séances de kiné classique
- cours individuels et collectifs d'érgothérapie
- cours de relaxation, orientés "training auto-gène de Schultz"
- visite chez le nutritionniste
- consultation(s) auprès du psycholoque clinicien
- une infiltration localisée près du sacrum
- un balai incessant d'infirmières, aides-soignantes, ASH,...
- des piliules, encore et toujours...
- passage express en chambre d'un à deux rhumatologue quasi quotidiennement
quelques moments de solitude, de cafard...entrecoupés heureusement de visites de personnes très proches, et 2 ou 3 belles rencontres!
Je ne saurai trop me plaindre de ce séjour. Je sais que l'admission en ces lieux est contingentée à de nombreux facteurs. Et rares sont ceux, malgré leurs douleurs intenses à pourvoir y être admis, avant d'être passés par 5 à 6 mois de douleurs intenses et lancinantes.
Après bientôt trois mois de douleurs vives, de vie recluse et alitée dans mon appartement, je sens, que je retrouve peu à peu un semblant d'autonomie. Et je trouve ça grisant! Je suis vraiment fière et soulagée de n'avoir presque plus à demander à une tierce personne d'exécuter différentes tâches à ma place!
Au sortir de l'hôpital, je sens un mieux-être physique, malheureusement teinté d'un grand sentiment de désarroi. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, je n'ai pas écrit tout de suite.
J'avais, seule dans ma chambre, mes pensées, mes angoisses, ma douleur, pour compagnons. Et avec eux, mes bouffés d'angoisses et de dénigrement, qui se sont transformées rapidement en expédition vers le distributeur automatique de snack sucrés et salés...Goinfrerie, ingurgitation en cachette, alors que je m'étais engagée auprès de l'équipe médicale à maigrir...Sentiment de vide existentiel, et de trop plein émotionnel...Ces scènes se sont répétés jour après jour, parfois plusieurs fois dans la même journée... Me plongeant dans un désarroi et un sentiment de dégoût de moi-même mêlé à une angoisse de vacuité toujours grandissants...
Il m'a fallu digérer ces expériences de dépréciation de moi-même, l'épuisement ressenti après les séances auprès du psy...et voir comment combler ce vide, et comment me ré approprier complètement mon corps, que j'ai laissé partir à la dérive.

J'ai peine à reconnaître celle que je suis devenue dans le miroir, celle qui a enflé, qui a voulu gagner en crédibilité, en légitimité, qui a voulu trouver sa place, mais qui n'est plus aujourd'hui qu'une jeune femme en surpoids pour le corps médical, loin de correspondre aux normes IMCéales!
Je viens de me peser aujourd'hui, et ai constaté que j'avais franchi la barre des 85 kilos!
(...)
Je suis donc bien décidée à utiliser les accessoires achetés fébrilement à ma sortie d'hôpital (un ballon de gymnastique, une pantalon de sudation, un podomètre, des chaussures de marche avec un solide amorti, un nouveau tapis de gymnastique) pour me réconcilier avec mon enveloppe corporelle. Je suis également vraiment prête à réellement écouter les signes précurseurs d'une grave crise de sciatique. Et je vais veillée à protéger ma colonne vertébrale grâce aux conseils prodigués par les ergos!
A bientôt
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