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11.6.17

1 an de toi



Il y a de cela un an, je vivais l'expérience la plus belle et la plus terrifiante qu'une jeune femme puisse connaître: donner la vie.

Tu m'as donné la force et le courage de vivre cette épreuve. Comme tu présentais des signes alarmants, toute ta naissance a été précipitée ( saignements abondants au lieu de la traditionnelle perte des eaux, peridurale express, signes de détresse cardiaque du foetus, menace de césarienne,  ocytocine à gogo, episio/forceps). Après que mon coeur se soit emballé, le tien a commencé à battre à l'extérieur de moi: quel soulagement.

On t'a posé sur mon coeur...Il a chaviré.

Depuis tout n'a pas été rose, loin de là. On est allé de rendez-vous médicaux en rendez-vous médicaux, pour déterminer si oui ou non tu étais atteint d'ostéogènese imparfaite, si tu te développerais normalement, si tu marcherais un jour.

Au milieu de tous ces points d'interrogation, pas facile de trouver sa place respective, de maman, de compagne, de compagnon. Mais avec ton papa, cela fait 365 jours ( et nuits) qu'on y met beaucoup du nôtre.

Tu as fait de moi une femme plus courageuse, plus terre à terre, plus inquiète, plus abordable, plus casanière, plus, plus, plus...Je suis depuis un an ta maman, et j'en suis tellement fière.

Tu es mon petit amour. Je ne conçois plus ma vie sans toi.

Maman d'un bébé métisse, maman d'un bébé pensé comme différent, maman d'un petit combattant...J'espère t'accompagner encore longtemps dans toutes les jolies découvertes qu'offre la vie.


14.7.16

Mon accouchement imparfait


Au début du mois de juin, j'ai finalement donné naissance à mon bébé miracle, mon petit X Men. Durant ma grossesse, j'ai écumé le web à la recherche d'informations en bonne parturiente. En tant que jeune nouvelle maman, on est la proie de différentes angoisses et envies de bien faire, de ne pas nuire au bébé jusqu'au fameux jour J.

 En ce qui me concerne, j'ai eu le malheur d'être en plus de cela confronté au spectre de la maladie rare, de l'éventualité de procéder à une IMG ou de devoir accompagner un enfant lourdement handicapé. Avec mon compagnon, on a fait le choix de la vie. Mais ce fameux jour de juin, j'ai quand même malheureusement aussi pensé à la mort.

En lieu et place de ressentir des contractions pendant de longues heures, et de perdre les eaux, je me suis retrouvée confrontée à une abondante perte de sang ( en fait des caillots). Vous avouerez que comme signal pour partir à la maternité, on a fait mieux. Une grande peur et une énorme vague de tristesse m'a immédiatement envahie. Je n'ai eu de cesse pendant les heures qui ont suivi de penser à la santé de mon bébé...Encore une fois, j'avais l'impression que jusqu'au bout cette grossesse allait partir en cacahuète.

A la maternité, nous avons avec mon compagnon rapidement été pris en charge. Rapide et urgent sont  les deux maîtres mots de cet épisode de nos vies si particulier. Dans la 1ere et la dernière demi heure, il a été question de césarienne. J'ai accouché en 4h, admission administrative incluse. A l'issue d'un monitoring pas franchement folichon, bien qu'ouverte à 2 doigts serrés, on m'a transférée directement en salle de naissance, en moins de 10min l’anesthésiste a été appelé pour me poser la péridurale. Cette dernière n'a pas bien fonctionné, il m'a fallu subir au moins 3 passages successifs du médecin. Après qu'on m'ait injecté de l'ocytocine, percé la poche des eaux, on m'a aidé à pousser pour faire sortir mon petit qui supportait mal les contractions. Épisiotomie et ventouse ont également été de la partie. J'ai poussé et soufflé avec toutes les forces dont mon corps était capable. Et...

Mon fils est arrivé.

Dans un souffle, j'ai pu très rapidement le tenir tout contre moi, la prunelle de mes yeux. Il ne ressemblait en rien à ce que j'avais imaginé. Peut-être tout simplement parce qu'à aucun moment je ne m'étais réellement autorisé à l'imaginer, à lui construire une identité physique fantasmée.

Je n'ai pas pu savourer bien longtemps mon bonheur, car quelque temps plus tard, on s'est rendu compte que je perdais anormalement du sang. Des heures se sont écoulées, et les saignements ne s'estompaient pas. En urgence on m'a donc pratiqué une révision utérine. D'une certaine manière, le choc et la violence symbolique de cet acte supplantent en intensité dans mon souvenir l'accouchement. J'ai pris conscience une fois sortie de la maternité que l’hémorragie en début d'accouchement et surtout ultérieurement auraient pu avoir une issue dramatique dans d'autres circonstances, dans un autre pays ou avec une autre équipe médicale.

Je suis contente de n'avoir pas spécialement fantasmé mon accouchement, car le choc, la déception auraient pu être phénoménaux!

Aujourd'hui, je tiens mon petit prince dans mes bras. Tout n'est pas rose. Il y a encore énormément d'incertitudes quant à son état de santé, mais je suis comblée ( de fatigue, doutes, uestionnements) par la joie d'être tout simplement maman.