19.1.14

Commencer avec Grâce et finir avec l'Homme vertical




J'ai commencé l'année avec Grâce, tout en finissant avec l'Homme vertical. Je ne fais pas allusion à une érection masculine, ni au au ravissement qui s'ensuit une fois l'étreinte finie. Non, non, ça c'est pour plus tard. J'ai envie de vous parler de 2 livres qui m'ont accompagnée en ce début d'année.

Entre dinde aux marrons, galette des rois, grippe, repas à n'en plus finir, cadeaux et prise de tête hivernal, j'ai soufflé ou plutôt vibré et retenu mon souffle, happée par deux livres aux univers pourtant bien différents:

  • Grâce de Delphine Bertholon, édition livre de poche (2013)
  • L'Homme vertical de Davide Longo, édition stock (2013)
Ce sont tous deux, me semble t-il, des seconds romans, ou en tout cas pas des coup d'essai. Et pour ma part, j'ai trouvé ça magistral. J'ai abordé ces 2 ouvrages, grâce à la bibliothèque de mon quartier. Mis en exergue par les petites mains des bibliothécaires, ils ont littéralement exercé sur moi un pouvoir magnétique. Et je ne regrette absolument pas d'avoir été prise dans leurs filets.

L'Homme vertical

Si vous cherchez un roman léger, passez dès à présent votre chemin! Dans une Italie apocalyptique, et a priori contemporaine, la vie dans un petit village (qu'on suppose être de Lombardie) essaie tant bien que mal de suivre son cours. Le héros/anti-héros s'y est réfugié il y a de cela quelques années après une sombre histoire de scandale sexuel qui lui a fait perdre la face professionnellement, et lui a aliéné sa femme et sa fille. Professeur d'université, il se raccroche à son ancienne vie, dans sa bibliothèque. Sa tranquillité relative va être mise à mal par l'approche du Mal, d'une menace inexorable...

Je ne peux guère vous en dire plus sur l'intrigue. Elle s’appréhende, s'apprivoise, se dessine et se complexifie doucement mais sûrement. J'ai eu le sentiment pour ma part qu'elle interroge en chacun de nous la conception du bien et du mal, de la renonciation, et de la babararie.

Grâce

Grâce est une histoire de fantômes, d'amour et d'amertume. Il y est question d'amour filial (de son absence notamment), de passion charnelle, de déraison, de secrets familiaux et d'amertume. On pourrait penser qu'il s'agit d'une narration très sombre, mais elle est finalement porteuse d'espoir.
Le style, et le schéma narratif est très habilement façonné. L'histoire progresse doucement mais sûrement sur 30 ans d'intervalles, et les amours d'hier hantent ceux d'aujourd'hui. L'histoire (ou plutôt les histoires) débute par des événements inexplicables dans une maison de campagne lyonnaise, et les fans de Stephen King ne seront pas en reste dans ce court récit...

Je n'en dis pas plus, j'espère que ces quelques lignes vous donneront envie à votre tour de parcourir les univers respectifs de Longo et Bertholon...

Et au passage, bonne année 2014, pleine de belles rencontres et de jolies lectures!

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