11.10.15

Good bye Hannibal



Au revoir Hannibal.
C'est avec un petit pincement au coeur, et une larmichette au coin de l'oeil que j'ai du faire mes adieux cathodiques cet été à Hannibal Lecteur, interprété par Mads Mikkelsen.

Un battement de cil plus tard, je le retrouvais dans un face à face improbable avec Rihanna...C'est donc elle finalement qui aura eu raison de lui, et non pas Will Graham!

Hannibal est une série à part. Une expérience télévisuelle très étrange. Je ne dirais pas que c'est une série excellentissime, mais elle a eu le mérite de bousculer les standards d'une série policière, à la NCIS ou Les Experts. Avec Hannibal l'important n'était pas tellement de trouver le coupable...(finalement ne serions-nous pas tous coupables) de différents forfaits, le plus important c'est la beauté/ Beauté!

Indiscutablement l'intrigue de la saison 3 était vraiment ténue, et les personnages un peu inconsistants, hormis bien évidemment ceux d'Hannibal et de Will Graham, unis dans leurs troubles.

Je suis pour ma part une fillette, la vue d'une goutte de sang me met dans tous mes états. JE NE SUPPORTE PAS LES CONTACTS PHYSIQUES. J'ai un problème global avec la corporéité...Mais j'ai littéralement été scotchée par les corps magnifiés, sublimés bien que morts dans cette série. 
Je pense que je vais regretter un bon petit moment les sentiments ambivalents que faisait naître en moi cette série (dégoût et fascination mêlés)...Et mine de rien, il m'est aussi difficile de regarder ensuite une série plus "classique" dans sa construction, comme "The mentalist" ou la connivence entre les protagonistes est plus plate (attraction/séduction) et moins intriguante que celle unissant Hannibal et W. Graham.

Je ne vais pas faire de résumé de la résumé, car vous trouvez en ligne de nombreux articles sur les déclins d'audience, les intrigues incompréhensibles...

De mon côté, je n'ai qu'une chose à dire, goodbye (les grandes histoires ne finissent jamais).

4.8.15



J'ai eu la très agréable surprise de voir cette semaine que Jolitipi, bloggeuse déco et diy, m'avait nominée au Liebster Award, une façon amusante d'apprendre à connaitre, et à mettre en lumière des bloggueuses de tous bords. Je saisis donc cette occasion pour reprendre la plume aujourd'hui. Je m'étais lancée il y a plusieurs mois/années dans une chaine de questions, mais avec peu de succès. Je vais donc répondre pour ma part au challenge, sans toutefois inciter d'autres bloggueuses...J'espère que comme dans pas mal de chaînes rompues, je ne vais pas m'attirer les foudres d'un génie du web courroucé...

C'est parti!


Les 11 questions posées par Joli Tipi (suivies de mes réponses) :

  1. Qu’est-ce qui t’a incité à créer un blog ?
  2. Le shop que tu consultes le plus souvent ?
  3. Ton achat déco préféré ?
  4. La marque que tu apprécies le plus ?
  5. L’article publié sur ton blog dont tu es le/la plus fier(e) ?
  6. Plutôt maison ou appartement ?
  7. Ta prochaine destination pour les vacances ?
  8. Le dernier film que tu as vu au cinéma ?
  9. Quel métier rêverais-tu d’exercer ?
  10. Ta plus grande fierté ?
  11. Ton plus beau souvenir d’enfance ?
Mes réponses

  1. J'ai commencé à blogger après avoir passé de longues heures, nuits à chercher des réponses, à baver d'envie face à d'autres bloggueuses. J'avais aussi entrepris un (énième) régime, et je voulais garder une trace de mon parcours. Le blog s'est rapidement mué pour moi en exutoire, en espace de parole, et d'expérimentation culinaire ou capillaire...J'ai eu des gros ratés, qui ne figurent pas sur le web, mais qui ont bien fait rire mon entourage!
  2. H & M en ligne. J'ai perdu puis repris beaucoup de poids (mais vraiment beaucoup). De fait je ne peux pas trouver à me vêtir facilement. H & M ( avec C & A et Kiabi) fait partie des dernières enseignes grand public où je peux trouver facilement des vêtements convenant à mon séant (un bon taille 48, qui se transforme en taille 4, 5 ou 6 dans d'autres boutiques). Les prix sont corrects, et je ne suis pas obligée de prendre là-bas des vêtements maternité. Je vais juste au rayon "grandes tailles"...Je souris toujours un peu jaune, quand je lis l'appelation "grande taille" puisque je dépasse tout juste le 1,60m...je pense que "taille ronde et gironde" aurait plus de sex appeal, et en ce qui me concerne collerait plus à la réalité.
  3. Achat déco...difficile de répondre. Je viens de craquer tout dernièrement pour une table ikea soldée à 60% après plus de 6 mois à harceler mon homme pour qu'on fabrique une table basse palette. Résultat des courses, j'ai une table leaf d'un blanc immaculé. J'ai fonctionné au coup de coeur. Sinon j'ai bien pris mon temps pour les luminaires. Je ne pensais pas passer autant de temps la tête dans les nuages pour trouver un éclairage adéquat.
  4. Heu....Desigual, pour ses campagnes publicitaires, bien que je n'ai jamais rien acheté provenant de chez eux
  5. Je pense que c'est un article qui a 4 ans, et qui évoquait les soldes d'été d'une grosse. Pas facile d'appliquer la technique de l'oignon invisible par fortes chaleurs! C'est un article est pour moi une prise de conscience. Mais il n'est teinté d'aucun défaitisme ni tristesse, juste un constat. Pas facile à écrire et pourtant libérateur. Ce qui est drôle c'est de constater qu'aujourd'hui, j'ai presque exactement les mêmes formes, voire plus généreuses encore....Et je ne vais pas m'en rendre malheureuse pour autant. J'aurais pu citer un article qui m'a valu une mise en exerce hellocoton dans le cadre d'un dossier sur les rouges à lèvre pour lèvres pulpeuses ou la beauté noire, mais pour autant pour moi, il n'a pas eu le même impact psychologique.
  6. J'ai acheté il y a un an un appartement, et je suis une fille des villes. Le silence et le gazoullis des oiseaux provoquent en moi anxiété, et malaise. Mais mon compagnon, lui, aspire à la tranquilité de la campagne et des grands espaces....Dans quelques années, ce sera peut-être "maison".
  7. Direction le pays basque et la côté landaise pour ces vacances en août. Ni mon compagnon, ni moi ne connaissions cette région de France, donc on part à l'"aventure". Pour moi elle a déjà commencé quand il a été question de trouver un hébergement en dernière minute entre le 10 et 23 août. Mon porte monnaie est encore en émoi!
  8. Le dernier film que j'ai vu au cinéma, je crois que c'était un X Men avec ma moitié. Entre temps j'ai vu un film sur le trafic de drogue en Colombie, dont j'ai déjà oublié le nom. Sinon le dernier film que l'on ait vu tous les 2 était Gone Girl de David Fincher. Une histoire un peu plate de couple qui se désagrège et de manipulation à grande échelle. Un peu trop longuet (2h24) à mon goût.
  9. Je ne sais pas répondre à cette question. Je n'y arrive pas, même si cela fait bien 4-5 ans que je me cherche professionnellement. A mes yeux, il n'y a pas de métier parfait, il faut simplement trouver celui qui nous permette de nous lever le matin sans la boule au ventre, et de nous assoupir sans rumination. En ce qui me concerne, pour le moment, je n'ai pas trouvé.
  10. Ma plus grande fierté est certainement d'avoir survécu aux affres de l'adolescence, biactol, 1eres amours, 1ers rêves, 1ers échecs, et d'être encore sur pied, avec encore quelques espoirs en bandoulières.
  11. Des chouquettes offertes par ma tante sans raison aucune. Ma tante qui a habité avec moi quelques années a conditionné mon amour sans limite pour la pate à choux, et le sucre glace. Toutes les brioches au lait, mille-feuilles, tropéziennes que j'ai dégustés adultes ne m'ont pas permis de retrouver l'excitation et la gratitude de ce moment-là: partager des chouquettes avec elle.
Je vous invite à parcourir les blogs astucieux suivants:
Il y a énormément de belles pépites à découvrir en ligne pour se concocter un joli nid loin du virtuel, je vous souhaite de trouver les votres.

28.3.15

Fausse couche, l'attente est terminée



L'attente est terminée.
Je n'aurai plus l'occasion de compter les semaines inlassablement, jusqu'au moment de l'échographie du 1er trimestre, de tes premiers coups dans mon ventre, de la délivrance à la maternité, de tes premiers pleurs dans ton berceau de retour à la maison.


Tout s'est arreté hier pour l'échographie de datation, une "simple  formalité". 


Prescrite par ma gynécologue pour me rassurer alors que je lui exprimais mon inquiétude face à des douleurs abdominales inattendues et inconnues jusqu'alors, quelques saignements après un moment d'amour avec ma moitié. Après examen manuel, pas de quoi s'inquiéter. Pas d'inquiétude à avoir alors que les femmes de ma famille connaissent des problèmes de fausses couches à répétitions ( 6 pour ma mère, 2 pour ma tante). Pas de quoi s'inquiéter. Les facteurs génétiques liés à la fausse couche ne concerne que 1 à 3% des femmes.

Pas de quoi s'inquiéter. Malgré ce jour, il y a à peu près 2 semaines, où j'ai été alertée, envahie par une infinie tristesse, avec la sensation qu'il/elle n'était plus là. Un sentiment ineffable, un vide, une détresse ineffable...Mais ce n'est rien, ce ne sont probablement que des hormones de grossesse. Mais ce jour, j'ai senti en moi se creuser un abîme, une grande vague de détresse.
Etant d'un naturel assez stressé, j'ai fini par me raisonner, en me disant que ce n'était probablement rien...Et les symptômes de grossesse ont repris leur bonhomme de vie, car j'avais tant envie d'être mère. Je me sentais tellement prête à donner la vie, à endosser la responsabilité du confort et du bien-être qu'un autre que moi, je me sentais suffisamment forte pour construire un nid d'amour avec mon compagnon. Mon " partenenaire in crime".

Mais ça c'était avant.

Avant l'entrée dans le cabinet d'échographie obstétrique, avant l'application du gel sur mon bas-ventre, avant le silence gêné de la sage-femme, avant les questions, et les va-et-vient de l'appareil sur mon ventre pour retrouver trace d'un petit coeur qui bat. Avant de ne voir qu'il n'y a plus rien à voir. Avant le trou noir.

J'ai assez peu de souvenir précis de la suite. Sidération, honte et larmes. Coup de fil à mon gynécologue, rendez-vous pris en début de semaine prochaine. Je peux/dois aller aux urgences en cas d'hemorragie. Mon homme m'entoure de ses bras, je me love dans son amour, dans ses paroles réconfortantes. Ce n'est pas ma faute, ce n'est pas notre faute, on aura la chance de pouvoir accueillir un autre enfant. C'est la vie. Je pense qu'il est aussi triste que moi, qu'il est affecté par la perte de notre futur enfant, mais c'est un roc. Il joue le rôle de celui qui ne flanche pas.

Les fausses couches précoces touchent une femme sur cinq. Elles sont d'autant plus fréquentes lorsqu'il s'agit d'une première grossesse. J'ai l'impression que c'est un tabou d'évoquer ce fait. Il a parfois fallu 3 ou 4 ans pour que certaines copines m'avouent avoir subi ce traumatisme. Car, oui, c'est traumatisant.

J'ai découvert hier que j'avais des fibromes

Dès le début de ma grossesse (et avant même d'avoir fait un test urinaire, et une prise de sang), j'ai ressenti des douleurs prononcées du côté gauche. D'ailleurs c'est une des premières choses que j'ai dites à l'échographiste avant d'apprendre la mauvaise nouvelle...J'ai compris hier que je n'avais pas de symptômes psycho-somatiques. J'avais ces douleurs car j'avais plusieurs fibromes sur la paroi gauche de mon utérus.
Les fibromes peuvent causer notamment:

  • des règles abondantes et douloureuses (c'est mon cas depuis ma plus tendre adolescence)
  • des douleurs dans le bas du ventre et le bas du dos
  • des douleurs pendant les rapports sexuels
  • des arrêts de grossesse précoces
Dans mon cas, c'est un petit coktail de tout ça. Au lieu de ressentir de l'angoisse, je me sens plutôt presque soulagée d'apprendre que pour certains maux qui sont les miens depuis plusieurs  années, il peut y avoir un début d'explication.
Ce n'est pas ma faute, c'est un facteur génétique...En effet, il semblerait que pour une population de femmes de 35 ans, un peu plus de 20% des femmes blanches sont porteuses de fibromes, alors que ce taux peut atteindre les 50% chez les femmes d'origine subsaharienne. Je l'ai lu sur le web, et la sage-femme hier m'a interrogée sur mes origines, en m'informant de ce fait.

Il est 9h08. Cela fait 18h que je sais que je ne suis plus maman. Hier après-midi le soleil brillait, ce matin les rayons du soleil viennent me chatouiller la nuque, les doigts. La vie continue. J'ai perdu une vie en devenir hier. Mais j'ai quand même l'espoir de pouvoir donner la vie un jour.

Vous racontez cet épisode m'a fait du bien. J'ai pu prendre une certaine distance avec les événements.

Je disais au début du billet que l'attente était finie. Elle ne fait au contraire que commencer. J'attends une expulsion/fausse couche naturelle, ou j'attends de voir mon gynécologue pour qu'elle me prescrive des pilules abortives.

J'attends d'avoir à nouveau suffisamment confiance pour envisager de redevenir une compagne/maman.

J'attends aussi un peu secrètement que quelqu'un de l'autre côté de l'écran me fasse part de son expérience, et me dise que tout est encore possible...