24.8.12

L'homme de la semaine: Julian Assange ou Philippe Croizon?

La France a chaud, mon gros séant au milieu de mon salon a chaud, mais cette semaine j'ai entendu 2-3 nouvelles qui m'ont enjoint à garder la tête froide.
Deux hommes par leur posture, leur couardise ou leur ténacité m'ont fait retenir mon souffle: Julian Assange et Philippe Croizon.



1. Assange, un gros poisson habile

L'un, Assange, a défié les grands de ce monde, en dévoilant, au grand jour les rouages militaro-politiques de certaines affaires, semant un grand trouble diplomatique dans son sillage! Je dois reconnaître que j'éprouve un certain respect pour Assange et ses équipes, qui ont réussi à  démanteler des systèmes de sécurité, réputés inviolables.
J'avoue que la divulgation des plans de certains édifices stratégiques par l'affaire Wikileaks me met tout de même mal à l'aise! C'est tout de même du pain béni pour les apprentis terroristes de tous bords. Autant coller des fanions à chaque fenêtre des édifices en indiquant qu'on peut y poser une bombe!
Le malaise grandit encore avec cette histoire de viol en Suède. Mais ma foi ça me paraît un peu gros! Ça sent le coup médiatique à plein nez! Bon, il me semble avoir lu que la plaidoirie de la défense s'attache à montrer qu'il ne s'agirait pas d'un délit de viol, mais de "sexe par surprise"...J'en perds mes mots!

Je trouve que le fait de parader au balcon de l'ambassade d'Equateur, à Londres, est un sacré pied de nez aux autorités US, GB et suédoises! Mr Wikileaks priait les Etats-unis de cesser leur chasse aux sorcières... Il y aJulian Assange est un gros poisson, apparemment bien épaulé par ses avocats et conseillers médiatiques...

2. Croizon, un homme poisson qui défie les lois du possible

Ce que j'ai trouvé encore plus fascinant, c'est l'annonce concernant Philippe Croizon. Amputé des bras et des jambes, lourdement handicapé, il a réussi le pari fou de relier 5 continents à la nage. C'est proprement invraisemblable, et pourtant, il l'a fait! Vous me direz, je n'ai pas fini de m'ébahir des exploits physiques de personnes à mobilité réduite puisque dans quelques jours commencent les Jeux Paralympiques, mais quand même.
Cet homme a toute mon admiration la plus profonde. Bien sûr, personne ne lui a rien demandé! En gros, c'est un peu la réaction que j'ai, à chaque fois que j'entends des nouvelles des exploits des navigateurs ayant réussi à traverser tels ou tels océans en moins de x jours....Ce que je me dis à chaque fois, c'est "et alors?", en quoi ça fait avancer le schmilblick?
Mais pour Philippe Croizon, c'est différent. Pour la bonne et simple raison, qu'au delà de l'exploit physique, il y a une victoire intellectuelle, la démonstration d'une force mentale incroyable.
Ce qui m'a encore plus remuée c'est de l'entendre dire que ce n'était pas pour lui qu'une victoire personnelle, mais qu'il voulait aussi montrer par ce geste que "rien n'est impossible"!

Ayant subi à 26 ans des décharges électriques de plus de 20 000 volts, plutôt que de se laisser dépérir, il décide ce qu'on peut considérer, vu son état, comme fou: "il décide de vivre"!

Pour beaucoup de gens qui doutent, qui se regardent énormément le nombril, qui n'ont pas forcément confiance en eux et qui ont besoin d'émulation, c'est un sacré booster! Effectivement, le parcours de Croizon met une grande gifle à beaucoup d'idées préconçues et fait se dire que si lui a pu trouver la force ainsi de se battre contre les éléments, on a tous aussi en nous un peu de cette étincelle et de cette combativité.

A chacun son combat, à chacun ses défis! En cette période de rentrée, je vous souhaite aux uns et aux autres  de triompher de vos propres challenges!

crédits photos en-tête: l'express

L'affirmation de soi passe par des actes du quotidien

crédits photos: psychologies.com

     Je viens à l'instant même de remettre à sa place une personne, plus âgée que moi, qui incarne une figure d'autorité, sur son propre territoire, devant témoins, car j'estime avoir été lésée par une de ses actions.
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        Il y a quelques temps cette personne m'a copieusement malmenée et prise de haut. Sur le moment, elle était tellement sûre de son fait, me targuant que j'étais dans l'ignorance et dans l'erreur, que je n'ai pas eu le courage de répliquer, et de maintenir mes positions.

     Ma maman m'a toujours appris qu'il n'était pas bon d'entrer en conflit avec les Anciens, les Blancs, les Hommes, les Riches, les canidés, les poissons rouges, les autres femmes noires, les marins-pêcheurs et j'en passe....
En clair, garde profil "bien" bas quoiqu'il se passe et quoiqu'il t'en coûte, poids plume noire!

      Résultat des courses, j'ai toujours fui le conflit, le combat, l'altercation. Et ça ne m'a pas  toujours aidée à garder une estime de moi-même en bonne forme. Loin s'en faut! J'avais surtout tendance en règle générale à ruminer les incidents, à être sur le moment paralysée par la peur de déplaire et de fauter. Et de m'auto-flageller pendant des heures voire des jours sur les choses que j'aurais pu dire ou faire. Et de trouver que je n'étais qu'une merde.Mais les choses changent....

    Aujourd'hui, j'ai fait un grand pas! J'ai osé revenir sur un incident, et faire entendre ma voix. Et je n'en suis pas peu fière. J'ai osé, pointé du doigt l'erreur d'un "petit monsieur", devant ses clients et subalternes. J'ai -aussi calmement que j'en étais capable - mis ce "petit monsieur" devant son manque de professionnalisme et d'égard à mon encontre. Il a nié les faits et s'est retranché derrière des explications qu'il se voulait scientifiques et dont il pensait qu'elles allaient m'impressionner. Une de ses lèches bottes a essayé de se voler à son secours. Et je l'ai battu froid, elle est donc rapidement retournée à ses occupations, et à laisser le petit monsieur entre mes griffes.

        Notre explication a duré 10 bonnes minutes où il se disait "surpris", ne plus se souvenir des faits, m'a dit qu'il était habituellement sensibilisé à ce type de problèmes...Blablabla. J'ai finalement eu droit à de misérables et pâles excuses bredouillé en serrant les dents...Lui ayant indiqué à plusieurs reprises, sa défaillance sur une des composantes principales de son métier, tout en louant le savoir-faire et savoir-être des ses collègues, il n'a pu que reconnaître, qu'il avait "peut-être" fauté...
Tout au long des 10 minutes, en dépit du fait qu'il essayait de me montrer que j'avais tord, je l'ai vu suer à grosses gouttes, par énervement, peur du scandale, par PEUR.... Il m'a tourné furtivement le dos, et j'ai vu sa chemise trempée...alors que la clim' était à fond.
      J'en ai jubilé! J'avais réussi à le faire descendre de son piédestal, grâce à mon arme et à mon atout le plus grand: ma capacité oratoire!
Ayant fait des études de lettres, je sais manier les mots, utiliser ceux qui font mouche, employer un registre particulièrement châtié. C'est donc sur ce terrain-là que je me suis engagée, et que j'ai le sentiment d'avoir gagné face à ce petit monsieur, auquel j'ai fait perdre la face.

      En soi, ça peut paraître ridicule de raconter par le menu détail cet incident. Mais pour moi, c'est vraiment le début de quelque chose.

     En me traitant de façon condescendante, ce petit homme m'a blessée dans mon amour-propre et indignée. Je me suis jurée que c'était la dernière fois que je laissais quelqu'un prendre autant d'ascendant sur moi, et me "prendre pour une conne"! Je vais devoir réussir à "savoir dire non", à "formuler une critique" de façon constructive. Pour mon salut, ma survie, pour que je puisse progresser à la fois dans le domaine de l'amitié, du travail, de mon regard sur moi-même, je me dois de ne plus avoir peur de décevoir, de froisser. Il me faut avoir confiance et m'affirmer.

Alors pour une dépressive sur la voix de la guérison, en soi, c'est tout un programme! 

Ce qui m'a aidé cet après-midi, c'est aussi, je pense les conseils et recommandations de mon thérapeute! J'ai essayé d'appliqué la technique du JEEPP
JE
EMPATHIE
EMOTION
PRECIS
PERSISTANCE
      J'ai indiqué précisément ce que je souhaitais, par ma critique, à savoir, que cette personne fasse preuve de plus d'attention à l'égard des demandes de ses clients, bien que cela ne soit pas toujours facile en toutes circonstances. 
  La technique du JEEPP, c'est une technique de communication et d'interaction avec les autres.
J'ai dit ce que j'avais à dire calmement, puis de façon plus corrosive. Je me suis mis à la place du "petit homme" en essayant d'adopter son point de vue, puis ai réitéré ma demande première.
Cela a abouti à ce qu'il me dise à la fin qu'il ferait plus attention la prochaine fois!

    Aujourd'hui, j'ai le sentiment d'avoir fait un petit bout de chemin dans la voie de l'affirmation de soi, et de la réhabilitation de ma propre estime. En vous écrivant ces lignes, je me sens toute fière, ragaillardie et apaisée. Je vous laisse, je vais savourer ma petite victoire personnelle!

Et vous, côté estime de soi, ça a toujours été le top du top? Vous aussi vous avez le sentiment de devoir faire des progrès?

Bon, je vous recommande, si vous en avez le temps, la lecture de ce dossier sur "l'affirmation de soi" sur précisément psychologies.com!...